We can do anything that turns you up and sets you free | Ziva

Ca fait quelques jours que le russe a croisé à nouveau le regard de sa meilleure amie. Il ne s'y attendait pas du tout, pensant qu'elle était rentrée dans leur pays natal. Il n'a rien compris à ce qui se passait, a essayé de se justifier sur son comportement, mais la jeune femme ne lui a pas laissé le temps de s'exprimer, lui a ordonné de le laisser tranquille et s'est échappée, en courant, avec des gouttes salées qui s'étaient logées au bord de ses yeux.

Depuis ce jour, Lex ne dort plus, mange que très peu. Il se ressasse la scène dans la tête, tente de comprendre, mais n'y parvient pas. La raison de sa présence lui échappe. Que fait-elle là ? Pourquoi ? Et puis, le fait qu'ils soient maintenant tous les deux dans cette ville ne fait qu'accentuer le danger qu'il y a déjà autour d'elle. Dimitri la connait, il sait son identité, d'où elle vient, et n'hésitera pas, juste pour l'atteindre, à l'attraper et la faire souffrir. Cette pensée lui fait mal, trop mal.

Alexei passe sa main sur son visage afin de reprendre ses esprits, se lève de son canapé, dans lequel il était affalé, puis file dans la chambre pour enfiler son jean noir par-dessus son boxer de la même couleur, avec un tee-shirt tout aussi sombre. Le manteau noir par-dessus le tout et il prend ses clés pour sortir enfin de l'appartement et prendre un peu l'air, avant son service. qui est prévu dans quelques minutes. En effet, toute la journée, le jeune homme est resté cloitré chez lui, sans donner signe de vie à personne, ce qui ne doit pas en inquiéter plus d'un.

A l'extérieur, le vent souffle, les bouchons continuent. La tempête est toujours présente et tout le monde peine à circuler. Même lui qui ne prend plus sa voiture depuis quelques temps. Ca lui manque, mais il préfère la laisser tranquille plutôt que de s'énerver derrière son volant, dans l'attente que les voitures devant la sienne bougent d'un centimètre à peine.

L'air frais lui fait donc le plus grand bien, mais pendant peu de temps. Il a déjà mangé le temps qui lui était donné pour marcher dans les rues d'Amsterdam. C'est avec la tête pleine qu'il entre dans ce bar où il est barman depuis plusieurs mois. Alexei salue ses collègues, puis file derrière le comptoir, reprenant la suite de l'un d'entre eux, qui, épuisé, prend la fuite pour se réfugier dans les rues de la ville et rentrer chez lui, au chaud.

Le voilà maintenant seul, en train de servir les clients, toujours la tête pleine de soucis, de souvenirs. Il sait qu'il y a une chose à faire pour se sentir mieux, mais ce n'est pas l'heure. Alors il attend, attend et encore et encore, jusqu'à ce que son service se finisse, à la fermeture du bar.

L'homme le ferme, range son double des clés dans sa poche puis reprend son chemin, mais cette fois-ci, ce n'est pas le chemin qui le mène dans son quartier, mais dans celui qui est plus ancien et aussi très fréquenté. Celui de cette femme qu'il a rencontré il y a quelques mois et qui a réussi à lui faire tourner la tête, sans qu'il ne le contrôle, sans qu'il ne puisse y faire quoi que ce soit.

Arrivé dans le quartier, il ouvre la porte de l'immeuble, se réfugie dedans et monte les escaliers jusqu'en haut. Il ne s'arrête à aucun appartement, puisqu'il sait qu'à minuit, le seul endroit où elle peut être, ce n'est pas dans son chez elle, mais c'est sur ce fameux toit, pour explorer les étoiles, parfois cachés par les nuages. C'est bien sûr leur endroit à tous les deux. Et il espère de tout coeur la trouver.

En ouvrant la porte qui mène au toit, il s'aperçoit en voyant la silhouette en face de lui, qu'il avait finalement raison. Elle se trouve bien là. Les mains dans les poches, Alexei s'avance, observe le ciel peu étoilé, puis souffle quelques mots avec sa voix grave.

Hé... Salut, dit-il, sans dire un seul mot de plus. Non, en fait, il a besoin d'elle, de ses bras, de son affection, c'est pour cette raison que dès qu'il arrive près d'elle, Alexei place une jambe de chaque côté des siennes, puis enroule ses bras autour de sa silhouette et plonge son visage au creux de son cou. Un besoin d'affection s'installe, besoin qu'elle le réconforte un peu.

Rares sont les personnes à connaître cette personnalité de lui, et Ziva en fait partie.

..

« - Allez… Tu peux le faire Ziva ! Après tout, ce n’est pas la première fois ! Un peu de courage s’il te plait!

Elle inspira un grand coup, se prépara psychologiquement puis, tout en fermant ses yeux effrayé de ce qu’elle pourrait voir, elle commença à compter.

« - Un…Deux…Trois ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!

Une grimace de douleur resta figé sur son visage pendant quelques instants, puis la jeune femme lâcha la bandelette remplie de cire qu’elle avait en main pour se frotter la jambe qu’elle venait de dépiler. C’était une activité obligatoire chez les femmes. Elles étaient toutes obligées de passer par là, même si ça faisait atrocement mal…
N’empêche, il fallait l’avouer, quelle connerie cette idée d’avoir des poils partout qui ne servent à rien ! On perdait tellement de temps à les retirer, que ça en devenait ridicule. Mais bon…c’était ça, ou le mec avec qui vous passiez la soirée, vous prenait pour un Ours.

Quoiqu’il en soit, Ziva avait enfin terminé sa séance de torture et était enfin prête. Pour faire quoi ? Et bien, pour tout simplement gambader en ville. Car effectivement, la jeune fille n’avait rien de mieux à faire pour l’instant. Étant sans boulot ou encore sans petit copain pour se changer les idées, elle se raccrocha au shopping pour passer le temps. C’était peut-être déprimant comme planning pour la journée, mais Ziva préférait ça, plutôt que se morfondre au fond de son fauteuil à penser à lui… Pas qu’il n’en valait pas la peine, mais disons que c’était inutile… Surtout quand on savait le genre de relation qu’ils entretenaient ! Si intense mais que dans un sens. Enfin du moins, c’est-ce que pensait la jeune femme.

Quelques heures plus tard, Ziva rentra chez elle les mains remplies de sacs. Logiquement, elle arrivait à se contenir mais cette fois-ci, l’appel des petites robes et accessoires avaient été trop fort ! Puis, après tout, ça ne faisait jamais de mal à personne de se faire de temps en temps plaisir, non ?
Elle rangea donc ses affaires puis s’accorda un petit moment de répit dans le fond de sa baignoire. Il n’y avait rien de tel pour relaxer et enivrer une personne. Du moins, il n’en fallait pas plus à Ziva pour être totalement en extase !

C’est qu’une fois la peau ramollit par l’eau chaude, qu’elle décida enfin de sortir et de se rhabiller de son jeans clair et de son haut marron. Elle se pomponna légèrement puis en voyant l’heure sur la grosse horloge au dessus de la porte, elle prit ses affaires et sans alla sur le toit.

Elle s’y rendait presque tous les jours. Pourquoi ? Et bien pour tout simplement se sentir bien. C’était un endroit si calme et si beau à la fois, qu’elle ne s’en lassait jamais ! Puis, il était rempli de souvenirs… De souvenirs avec lui.
Posé tranquillement sur le bord du mur à contempler les étoiles, Ziva sursauta légèrement lorsqu’elle entendu la voix d’un homme la saluer. Sans se retourner, ou le regarder, elle savait qui c’était. Elle se contenta alors de sourire et de murmurer un léger

« - Salut…

Lorsqu’elle le sentit se poser près d’elle et l’enlacer de ses bras, Ziva comprit directement que quelque chose n’allait pas. Elle posa alors sa main sur la sienne et tourna légèrement le visage afin de le voir. Elle était si bien avec lui. Jamais elle n’avait ressentit ça auparavant et elle s’en voulait d’être comme ça ! D’être « accro » d’une certaine manière.

Leur visage près l’un de l’autre, Ziva le regarda droit dans les yeux et effleura son nez doucement au sien. Il savait qu’elle était là pour lui, quoiqu’il arrive. Elle attendit donc quelques instants puis demanda doucement

« - Qu’est-ce qui se passe?

En attendant sa réponse, Ziva entrelaça ses doigts aux siens et caressa doucement sa main, profitant un maximum du moment.

..

Dès lors que Ziva répond à ses gestes en lui donnant, à son tour, de la tendresse, le photographe ne regrette pas d’être venu jusqu’ici. La demoiselle lui apporte un grand réconfort, alors que pourtant, elle ne lui dit aucun mot ! Mais elle dégage quelque chose, un « truc » qui l’apaise, qui le met en confiance. Avec ce qu’il connaît d’elle, c’est-à-dire, pas grand-chose, Alexei ne devrait pas baisser autant ses gardes, mais il n’a rien contrôlé. C’est venu tout seul.

Ses doigts fins filent avec délicatesse sur sa main qui se resserre sur son ventre, tout comme l’autre. Alexei la ramène encore plus près de lui, afin que son dos se retrouve collé contre son torse. Ses mains sont crispées sur son haut marron, son souffle qui atterrit sur son cou est fort, mais le petit geste, avec son nez le calme, lui décroche un joli sourire, très léger cependant. Lex a un comportement qui ne trompe pas et elle l’a bien compris, il le sait à travers la question qui vient de tomber.

L’homme profite de sa présence et répond avec son nez en effleurant le sien une nouvelle fois, les yeux fermés. Puis, il s’arrête et plante son regard dans le sien. Ce qu’il va lui dire va être difficile à entendre, mais il a besoin de se vider un peu, et quelle est la meilleure personne pour ça ?

Kat’ est à Amsterdam, dit-il, pour commencer, avec un sérieux hors pair. Rien que de dire cette phrase lui fait mal. Parce que c’est regarder la réalité en face, ne pas la fuir.

Je sais pas ce qu’elle vient faire ici, ajoute Lexei, tout en affichant une grimace sur son visage. L’homme détourne ses yeux qu’il pose sur leurs mains entrelacées. C’est d’étrange d’aimer ce contact, à un point de ne pas vouloir que leurs mains se séparent. Et puis d’un autre côté, il y a cette horrible pensée qui rôde dans sa tête, comme quoi Katarina doit le détester, comme quoi il l’a faite souffrir, à cause de l’une de ses bêtises, d’un secret qu’elle ignore et qu’il ne lui dira sans doute jamais. Ce serait plus simple de le lui confier pour qu’elle comprenne tout, mais Lex préfère largement qu’elle se fasse une meilleure image de lui, cet homme honnête que Katarina s’est imaginé pendant de longues années. Cet homme honnête qu’il est très loin d’être.

Se sentant d’un seul coup ridicule d’être dans cet état, de se montrer aussi faible devant Ziva, le barman tente de faire un peu d’humour, de la taquiner, tout ça dans l’objectif de changer cette ambiance morose.

Et sinon… Avoue que tu m’attendais, ici, hein ! Tu peux vraiment pas te passer de moi ! x)

..

Assise sur le bord de ce toit, Ziva ne s’attendait pas à ce qu’il vienne se soir. Il est vrai que c’était leur endroit mais…enfin…c’était bizarre. Logiquement, ils se donnaient rendez-vous ou encore ils y allaient ensemble. Jamais ils étaient venu ici, dans l’espoir de tomber sur l’autre grâce à la chance. C’était une première. C’est d’ailleurs comme ça que la jeune fille comprit directement que quelque chose n’allait pas. Sinon, il l’aurait tout simplement appeler avant.

Son corps collé au sien et ses mains posées sur ses hanches…Ziva ne put s’empêcher de profiter un maximum. Elle savait que ce moment allait être court vu la tête qu’il faisait, alors elle décida d’être légèrement égoïste durant quelques minutes. Lorsqu’elle approcha son visage du sien, et l’effleura doucement du bout de son nez, le jeune homme lâcha un petit sourire. Rien que ce petit détail fit chavirer la jeune femme. Elle adorait son sourire, et encore plus quand il n’était pas si tourmenté. C’est pourquoi elle ne tarda pas plus longtemps à lui demander ce qu’il se passait.

Lorsqu’il lui expliqua que Katarina était revenu au pays, Ziva regretta directement de lui avoir posé cette question. Pas qu’elle n’aimait pas la jeune fille…non pas du tout ! Enfin si…un peu quand même. Mais c’est logique non ? Depuis qu’elle connaissait Lex, le seul nom et histoire qu’il avait en bouche, c’était celui de Katarina. Ce qu’il lui avait fait, ce qu’il ressentait pour elle et là…alors que Ziva se sentait enfin prête à se confier un peu plus à lui et qui sait, peut-être de parler de cette histoire si complexe, elle réapparaissait. Là, il n’y avait pas photo, la seule chose qui lui restait à faire c’était se taire et l’écouter attentivement afin de qui sait…peut-être l’aider ! Mais il est sûre, qu’elle fit ça à contre cœur. Pas qu’elle ne voulait pas qu’il se sente mieux, loin de là ! Mais disons qu’il était de plus en plus dur d’écouter quelqu’un qu’on appréciait fortement, parler d’une autre fille.

« -Katarina ? En ville ? Et bien… Je t’avoue que je m’attendais à tout, sauf à celle-là. Puis arrête de faire l’innocent. Si elle est là, c’est sûrement pour toi, non ? Enfin, ça me parait clair pourtant.

Ziva baissa les yeux un moment, ne pouvant plus supporter le regard qu’il avait posé sur elle. Elle inspira ensuite un bon coup et se desserra de lui, afin de se mettre à ses côtés pour mieux discuter. Elle ne voulait pas paraitre distante loin de là. Surtout que ce serait montrer ce qu’elle ressent, et ça, c’était une chose que la jeune femme ne faisait jamais. Mais disons, que c’était délicat et qu’il valait mieux se « détacher » pour une discution comme celle-là. Bah quoi ? Logique, non ? Qui parlerait d’une chose si importante, d’une autre femme, collé à quelqu’un d’autre en mode câlin. Enfin, c’était pas très sein quoi.

Ensuite, voilà que Lex changea complètement de conversation et joua la carte de l’humour. Ziva comprenait exactement ce qu’il faisait, tout simplement, car elle faisait pareil. Mais là, ce n’était pas la solution. Il fallait qu’il en parle et la jeune blonde allait être là pour qu’il le fasse.
Elle posa alors sa main sur son visage et le regarda tendrement.

« - Tu crois vraiment qu’il n’y a que toi qui connait cet endroit ? (Rigole) Tous mes amants viennent ici tu sais ! Non mais…plus sérieusement…Tu n’as pas à faire semblant Lex. Tu le sais n’est-ce pas ? Il n’y a pas de honte à avoir mal. Et encore moins avec moi. C’est logique que ça te fasse ça. C’est…c’est très fort entre vous deux. Même plus que ça. Et tu as simplement envie de comprendre. Tu peux compter sur moi ! Après tout, tu m’en as raconter d’autre non ?

Elle lui fit un petit sourire puis regarda la vue que lui donnait le toit en attendant ça réponse.

..

Alexei secoue rapidement la tête, pour lui donner réponse. Non, elle n’est pas là pour lui, il le saurait ! Déjà, parce qu’elle ne se serait pas enfuit avec les larmes aux bords des yeux, et des mots comme les siens ne seraient pas sortis de sa bouche. Si elle aurait cherché à le revoir, jamais Kat’ ne se serait permise de lui demander une faveur, celle de la laisser tranquille, en paix. Ce qu’il essaie de faire, tant bien que mal. Et pour ne pas la mettre en danger, mais aussi pour respecter son choix. C’est difficile, c’est vrai, mais pour le moment, il ne se voit pas faire autrement.

Non ! Elle savait pas que j’étais là ! Et elle veut que je lui fiche la paix ! S’exclame-t-il, immédiatement, pour rétablir la vérité. Lex saisit le menton de la jeune femme avec son index afin de redresser son visage et qu’elle le regarde à nouveau. Il constate que ce n’était peut-être pas le meilleur sujet de discussion, du moins, pas avec elle. C’est tout de même Ziva, sa charmante compagne de jeu… Et probablement plus à ses yeux.

Dès qu’elle se détache de lui, qu’elle s’éloigne pour se poser près de lui, Alexei ressent un grand vide en lui, qui s’installe. Son cœur se resserre, mais il ne dit rien et se contente d’attraper sa main dans la sienne, puis de jouer avec quelques mèches de ses cheveux blonds, juste pour avoir un contact et ne pas se sentir seul.

Il s’arrête cependant en entendant la réplique qui sort d’entre ses lèvres. Tout de suite, le temps de quelques secondes, il oublie tous ses problèmes pour se focaliser sur les amants qui auraient pu venir ici, se joindre à son amie. Un peu de jalousie se fait ressentir, et dans son regard qui s’assombrit un peu et dans ses sourcils qui se froncent et encore dans les paroles qu’il balance, d’un seul coup, de manière impulsive.

C’est qui, ces mecs ? Demande-t-il, jaloux. Alexei n’arrive pas à l’imaginer avec quelqu’un d’autre que lui. Il n’arrive pas à imaginer d’autres bras s’enrouler autour de son petit corps, des lèvres glisser sur sa peau douce avec l’odeur de l’abricot. Ca l’énerve rien que d’y penser ! Ce qu’il aimerait, c’est qu’elle reste qu’à lui, ce qui est clairement égoïste.

Et puis, finalement, il hausse les épaules et décide de jouer la carte du type qui se fiche royalement de la situation, de ce qu’elle peut faire. Au fond, à l’intérieur, c’est loin d’être le cas ! Mais extérieurement, il souhaite montrer autre chose et rattraper son erreur d’il y a quelques secondes.

Tu fais ce que tu veux, de toute manière. C’est juste un jeu entre nous ! Rien que ça. Ajoute-t-il, la gorge nouée, avant qu’elle ne reprenne le sujet de discussion qui est terriblement délicat à ses yeux. Katarina. L’homme pose sa main sur celle qu’elle a posée sur son visage, enlace ses doigts avec les siens et reprend le fil de la conversation, tout en prenant soin de passer sur le paragraphe de sa fierté, concernant ses faiblesses. C’est une honte, pour lui, de se montrer aussi faible… Mais il sait tout de même que Ziva ne le juge pas.

Oui, t’as raison. Je comprends pas. Je vois pas ce qu’elle fait là ! Et je lui avais dit de rentrer chez elle, elle aurait du m’écouter ! S’énerve-t-il, soudainement, parce que la situation lui échappe totalement. Il aurait aimé qu’elle l’écoute, juste pour sa sécurité. Lex acquiesce à sa dernière remarque ; oui, il lui en a raconté bien d’autres, des plus difficiles encore.

T’es une dingue, n’empêche. T’as vu avec qui tu traines quand même ? T’aimes le danger, c’est ça ? Questionne-t-il, en laissant échapper un sourire. Depuis qu’il est avec elle, Alexei se rend compte qu’il pense un peu moins à ses soucis et ça lui fait beaucoup de bien.

Approche, souffle l’homme, tout en lui tendant la main, afin qu’elle la prenne et qu’elle revienne contre lui.

..

Lex avait l’air convaincu que la jeune femme n’était pas là pour lui. Qu’elle ne savait même pas qu’il était là, mais Ziva avait du mal à croire tout ça. Qui le pourrait d’ailleurs ? Il était si facile de dire une chose et d’en penser une autre. La jeune blonde le savait que trop bien ! Puis qui sait, Katarina aurait très bien pu remuer ciel et terre pour le retrouver et une fois fait, se sentir mal, perdu, désarmé devant lui. Car il fallait l’avouer, Alexei n’était pas le genre d’homme qui laissait indifférent. Il avait l’art de faire ressentir mille et une chose aux gens. Que se soit bon, ou mauvais.

Quoiqu’il en soit Ziva l’écouta attentivement et resta même surprise de l’état dans lequel il se mettait, tout ça car elle ne l’avait pas écouter et n’était pas rentré chez elle. C’était déconcertant mais en même temps beau de voir deux personnes tenir l’un à l’autre de cette façon. Il ferait n’importe quoi pour la protéger et ça…même si Katarina le savait pas, c’était la plus belle preuve d’amour que l’on pouvait faire.

« -Elle l’a peut-être dit, mais ne le veut peut-être pas ! Tu le sais très bien Lex ! Même toi, tu l’as laissé là-bas alors que tu mourrais d’envie d’être avec elle. Laisse lui du temps. Laissez-vous du temps. Histoire de vous réhabituer l’un à l’autre et de vous pardonner. Ca ne va pas se faire du jour au lendemain, c’est sûre…mais je suis certaine que ça va s’arranger.

S’éloignant à contre cœur de lui, la jeune femme continua à l’écouter attentivement. Même si au fond, elle était complètement autre part. Ou ça ? Et bien, toujours dans ses bras. Ziva adorait y être. C’était si rassurant et plaisant à la fois, qu’elle ne s’en lassait pas. Mais là, elle ne pouvait pas faire autrement, car rien que le faite de savoir qu’il aimerait que se soit une autre à sa place était plus que blessant…

Ensuite, voulant détendre un peu l’atmosphère, Ziva le taquina sur le faite qu’elle emmenait d’autres hommes ici. Chose qui était complètement fausse mais qu’il prit très au sérieux. Elle le vit alors froncer les sourcils et lui demander qui c’était. Ziva souri amusé mais malheureusement ça ne dura pas très longtemps. Elle n’eut même pas le temps de répondre, qu’il reprit directement en affirmant qu’elle faisait ce qu’elle voulait car après tout, tout ça n’était qu’un jeu. Sans le savoir, Alex piétina la jeune blonde avec ses paroles. Elle resta alors un moment sans rien dire, puis se reprit de façon à ne pas avoir l’air trop ridicule

« - Ne t’en fait pas, je suis au courant. Puis je ne vois pas pourquoi je me gênerais. Ce n’est qu’un toit. Après tout, il n’y a rien entre nous. On se paye juste du bon temps et un peu d’affection. Rien de plus.

En disant tout ça, la jeune fille avait un nœud au fond de la gorge et le cœur qui pesait lourd. Elle n’en pensait pas un mot, mais vu que pour lui, c’était le cas, elle fit semblant de penser la même chose. Après tout, pourquoi se casser la tête à ressentir des choses ou à espérer, alors que c’était mort dès le départ.

Malgré cette petite interaction encore les deux, Ziva continua à agir normalement. Après tout, il avait assez de problèmes comme ça ! Pas besoin d’en rajouter encore. Elle passa alors une main dans ses cheveux puis rigola lorsqu’il parla de danger.

« - Je te rappel que j’ai fait le tour du monde avec juste un sac à dos et trois sous dans la poche, juste pour me sentir vivre. Alors ne t’en fait pas, j’ai vu pire. Puis tu as peut-être vécu des choses moches mais au fond t’es quelqu’un de bien. Je suis loin d’avoir peur de toi. Mais sinon j’avoue que j’aime le danger. Ca me fait frémir.

A sa dernière phrase, Ziva éclata de rire. Elle pouvait sortir de ses trucs des fois ! Mais bon, heureusement le ridicule ne tuait pas. Sinon…PIOUF !
Lorsqu’il lui demanda de s’approcher, Ziva resta interdite. Elle aurait aimé ne pas hésiter et tout simplement se coller à lui et profiter du moment, mais elle n’y arriva pas. Disons qu’elle n’avait pas envie de jouer se soir…

« - Je….il faudrait que j’y aille… Il se fait tard et…

La jeune Nilsen se leva doucement du bord du toit et le regarda un moment sans savoir quoi dire.

..

Oui, c’est vrai qu’il l'a laissée alors qu’il mourrait d’envie d’être avec elle, histoire de la protéger de toutes les magouilles qui l’entouraient, de ne pas payer les morceaux de ses pots cassés. Lex acquiesce donc, conscient qu’il leur faudra du temps pour, du temps pour qu’elle puisse lui pardonner et de nouveau lui adresser la parole comme avant. C’est une très belle amitié qu’ils ont et même s’il a des sentiments très forts à son égard, il n’a jamais eu envie de détruire tout ce qu’ils avaient construit. C’est d’ailleurs pour ça qu’il n’a jamais rien dévoilé de ce que son cœur ressentait, de ce qu’il lui disait de faire. Parce que c’était compliqué. La peur l’emportait sur tout le reste, comme lorsqu’il l’a abandonnée. C’est encore une fois, la peur qui s’en est mêlée. La peur de la perdre, de la voir souffrir. Alors, certes, d’après quelques personnes, il pourrait avoir pris la mauvaise décision, mais à ses yeux, c’était la meilleure solution et il en assume les conséquences.

Je suis pas aussi sûr que toi, tu vois. Je suis pas sûr que ça s’arrange, mais on verra bien ce qui se passera. Si ça se trouve, un jour, je te dirai que tu avais raison ! Enfin… Toi, raison… C’est bien rare…

Sourire. Alexei arbore une fine banane, l’air taquin, malicieux. A nouveau, il tente d’alourdir l’ambiance, qu’elle devienne plus sympathique, sereine. Il s’en veut déjà de son comportement du moment ! Mais Lex ne peut pas le nier, ça le soulage de porter ce poids avec quelqu’un d’autre, de partager une grande partie de lui. Un jour, il aimerait que ce soit réciproque et qu’il ne soit pas le seul à lui confier tout un tas de problème. Oui, pour une fois, Lexei aimerait être les bras qui puissent entourer cette jeune femme et la réconforter, être son épaule sur laquelle elle pourrait poser sa tête, être tout simplement la personne sur qui elle pourrait se tourner. C’est peut-être trop demander ? Mais Ziva en a fait tellement pour lui qu’il aimerait lui rendre la pareille.

A son tour, la jeune femme lui répond, confirmant que ce n’était qu’un simple « jeu ». Qu’ils se donnaient seulement de l’affection, pas grand-chose de plus. Alexei ne pensait pas que des mots comme ça pourrait lui faire autant de mal, et pourtant… C’est le cas. L’homme serre les dents dans l’objectif de ne pas montrer extérieurement son malaise, mais de tout garder en lui, prendre sur lui. N’empêche que ça le rend dingue !! Il en est complètement malade ! Mais par fierté, le photographe confirme ses dires d’un hochement de la tête, cachant ce qu’il pense réellement.

Ouais, voilà ! On est juste deux amis qui couchent ensemble, et ça s’arrête là ! Dit-il, non pas pour en rajouter une couche, mais pour se poser la vérité en face, à lui. Réaliser que c’est que ça. Ils ne sont que des amis qui achèveront ce « jeu » lorsque l’un des deux trouvera quelqu’un d’autre, leur moitié. Lex évite cependant d’y penser. Sa gorge et son estomac sont déjà assez noués comme ça. Il est bien évidemment loin de penser que c’est exactement la même chose pour celle qui est en face de lui.

Après lui avoir fait savoir qu’elle aimait le danger, la jeune femme se lève, s’éloigne à nouveau, pour finalement lui dire qu’elle doit se retirer. La première chose qu’il fait, c’est de regarder sa montre et constater qu’il n’est pas si tard que d’habitude. Il se passe quoi ? Y’a quelque chose qui bloque ? Lex lève son regard vers elle, interloqué par sa réaction, attendant une explication qui n’arrive pas. Alors, à son tour, il se met sur ses jambes et se place derrière la jeune femme, posant ses mains sur sa taille.

Pourquoi tu veux partir ? T’as décidé d’être sage, ce soir ? Demande-t-il, en rapport avec l’heure où elle se couche habituellement lorsqu’elle est à ses côtés. Alexei tient fermement ses hanches et la ramène tout contre lui, dos contre torse.

T’as rencontré quelqu’un, c’est ça ? Et t’as rendez-vous avec ce type, souffle-t-il, en dégageant son cou de quelques mèches de cheveux, avec le bout de son nez.

Sa compagnie est plus agréable que la mienne ? Questionne l’homme, alors qu’il souffle sur son cou, puis dépose quelques baisers sur celui-ci, afin de lui prouver qu’il n’y a pas plus agréable que lui, comme compagnie.

Après tout, elle aime le danger…

..

Alors qu’Alex parlait encore et toujours de Katarina et du faite que c’était cause perdu d’après lui, Ziva, elle, était dans les nuages. Enfin non, pas tout à fait, elle l’écoutait mais ne pouvait s’empêcher de repenser à la journée que les deux amants avaient eut il y a trois jours. Parfaite, d’après la jeune femme. Grasse mâtiné, petit déjeuner au lit, câlins du matin, et surtout, pas de Katarina. C’était peut-être méchant mais Ziva était légèrement fatigué d’entendre parler que d’elle. Enfin non, ce qui l’énervait vraiment, c’est qu’elle était « LA » fille et que Ziva quant à elle, était juste le compagnon de jeu. Et oui, il lui arrivait d’être jalouse. Un peu trop souvent même. Mais que voulez-vous, c’était le prix à payer quand on jouait la gentille copine et qu’on fermait sa bouche sur tout ce qui était sentiment ou autre.

« - Tu dis n’importe quoi ! T’as vu dans l’état ou tu es pour elle ? Et je paris que c’est pareil pour Katarina. Je pense pas que vous allez durer très longtemps loin l’un de l’autre. Ca va sûrement péter au début mais bon, après deux trois conversations, je suis sûre que vous allez redevenir comme les deux doigts de la main. Ya pas plus évident ! Puis arrête, j’ai toujours raison ! Tu as oublié mes super pouvoirs pour lire l’avenir ?

Ziva rigola légèrement puis respira un bon coup encaissant un peu tout ce qui c’était dit depuis la tantôt. Elle avait beau adorer être là pour les gens qu’elle aimait, il y avait un moment ou ça devenait dur. Et là, elle commença légèrement à saturer. Mais c’était surtout à cause de la jalousie et des paroles blessantes de Lex. Car même si la jeune femme était du genre gentille, elle n’aimait pas vraiment qu’on la prenne pour une conne et sur le coup…c‘est-ce qui arriva. Il est vrai que pour certaines personnes, il était dur de cerner Ziva, vu son manque de communication et de détails sur sa vie mais…il ne fallait pas être devin pour savoir ce qu’elle ressentait, non ?

Enfin quoiqu’il en soit, lorsque Lex rajouta cette petite affirmation concernant leur relation, Ziva ne put s’empêcher de répliquer sèchement

« - Je crois pas qu’il ai besoin que tu en rajoute Alexei. J’ai bien compris, ne t’en fait pas. Je suis celle qui te sert à te vider et Katarina pour le reste. Maintenant excuse, mais est-ce qu’on pourrait passer à autre chose, car je crois qu’on c’est tout dit sur le sujet.

Il est sûre qu’elle avait été loin d’être tendre, mais Ziva en avait juste marre qu’il insiste comme ça. Y avait pas besoin après tout ! Elle savait très bien ce qu’il en était. Et s’en mordait bien les doigts d’ailleurs ! Bon ok, c’est peut-être pas l’homme de sa vie, et c’est peut-être ridicule de se mettre dans cet état pour ça mais…Ziva ne pouvait pas s’en empêcher. Toutes ses paroles, ses gestes…tout étaient décuplé fois mille et…c’était dur de résister et d’être raisonnable. Du moins pour l’instant. Qui sait, peut-être qu’il fallait qu’elle s’éloigne de lui et rencontre d’autres hommes.

En tout cas, à peine eut-elle cette idée, qu’elle l’exécuta. Du moins, elle essaya. Elle se leva donc et rejeta son offre pour un petit câlin bien chaud…. Elle donna l’excuse de l’heure tardive, malheureusement ça ne fonctionna pas. Et oui, Lex la connaissait plus qu’elle ne pensait et donc il insista encore. Sa méthode ? Et bien, il se leva et s’approcha d’elle, tout en l’entourant de ses bras et l‘embrassant tendrement dans le creux de son coup

« - Alex…j’ai…effectivement un rendez-vous. Et d’ailleurs, Nolan ne va pas tarder à passer me chercher. Je suis désolé de pas pouvoir rester plus longtemps.

C’était complètement faux, mais ça, il n’avait pas besoin de le savoir. Après tout, c’est pas comme s’ils étaient « ensemble ». Du moins c’est-ce qu’il aimait répéter.

Quand le jeune homme passa ses mains dans ses cheveux et déposa ses lèvres dans son cou, Ziva ne put s’empêcher de frissonner de plaisir…C’était si agréable. Mais il ne fallait pas qu’elle craque, même si elle en mourrait d’envie ! Elle se tourna donc, afin d’être face à lui et le regarda droit dans les yeux tout en murmurant

« - Tu sais que je dirais pas non logiquement mais… Il vaut mieux pas Alex. Tu risquerais de le regretter puis…il y a Jaynsen qui va arriver et je ne veux pas commencer de cette manière avec lui. Je sais que c’est pas mon style mais disons qu’il est peut-être temps que je m’assagisse un peu.

Elle s’en voulait à mord de le rejeter car elle n’avait qu’une seule envie, c’est de lui sauter dessus. Mais bon, il fallait qu’elle reste raisonnable et lucide surtout.

..

Spoiler:

C’est vrai, elle a raison, il se met dans un sacré état et ne s’en rend pas forcément compte. C’est peut-être exagéré de penser trop souvent à elle, à ce qu’elle pense de lui, aux souvenirs qu’ils ont en commun ? L’homme ne se permet pas de relancer sur ça. Il n’a rien à dire, ou autrement, ce serait de la mauvaise foi. En revanche, il pense toujours que c’est foutu d’avance avec sa meilleure amie. Peut-être que l’avenir lui dira autre chose… Et l’avenir, c’est qui ? Apparemment c’est Ziva avec ses incroyables pouvoirs magiques, tout droit sorti des contes de fées.

Et qu’est-ce que tu me lis, pour l’avenir ?

Demande-t-il, intéressé, en lui tendant la main, avant qu’elle ne réplique sur sa phrase qui ne lui paraissait pas si blessante sur le moment, mais qui, pourtant, l’est bel et bien. D’un côté, sa réaction lui fait plaisir, parce qu’elle lui fait sentir, par ce ton sec, qu’elle est attachée à lui. D’un autre côté, ce n’est pas évident à digérer ; Ziva se trompe. Ce n’est pas seulement une « fille » pour se « vider ». Enfin, au début, ça l’était, comme ce n’était qu’un simple jeu à ses yeux, mais avec le temps, les choses ont changé. Des sentiments se sont installés. Alexei ne sait plus où il en est, ce que tout ça signifie, ce qu’elle représente exactement, mais il y a bien quelque chose dont il est au courant, c’est qu’il ne se joue pas d’elle. Pas comme avant. Mais ça, il ne saurait lui dire, alors Lex tente de lui montrer tout ça par les gestes, en se rapprochant, en se permettant une attitude tendre, mais la demoiselle se montre réticente et lui avoue la « vérité ». Son rendez-vous.

Laisse-le tomber ! Tu passeras une meilleure soirée avec moi, qu’avec lui, tu le sais très bien.

Dit-il, sûr de lui, parce que Lex est persuadé d’une chose ; qu’aucun autre homme ne pourra la faire frémir comme il le fait. Et c’est tant mieux. C’est égoïste, possible…

Une nouvelle fois, Ziva se détache et se met face à lui, le coupant ainsi de tout contact. Ca ne lui plaît pas, mais apparemment, c’est sa décision. Décidément, ce Nolan lui aurait bien tapé dans l’œil. Alexei ne le connaît pas, mais l’inconnu a su, tout de même, se faire détester à distance. Rien que d’imaginer ses mains masculines se promener sur le visage de la demoiselle, ses cheveux, son corps, ça le rend complètement dingue. D’ailleurs, ses poings se resserrent, Lex bouillonne intérieurement, mais tente de bien le cacher.

Sa jalousie se calme d’un coup, avec quelques mots de la jeune fille. Il a remarqué l’étrange, les prénoms qui sont différents et loin de se ressembler.

C’est Aiden qu’il s’appelle, alors ? C’est lui que tu choisis pour ce soir ?

Questionne-t-il, en faisant exprès de changer de prénom. Soit, elle comprend sa gaffe, ou soit elle n’y fait pas du tout attention, confirme, mais dans tous les cas, l’homme a compris ce que Ziva faisait. Le photographe lui laisse un temps de réponse avant d’ajouter, de manière plus sèche, les sourcils froncés.

Arrête, c’est bon ! Si tu voulais vraiment autre chose de ta soirée, t’avais qu’à me le dire au lieu de me balancer des conneries pareilles !

S’exclame-t-il, jaloux et soulagé en même temps, mais il est clair qu’il n’a pas apprécié ce mensonge.

T’essaies de m’éviter ou quoi ? C’est quoi le problème ?

Loin de lui l’idée de penser que son amie se protège un peu. Non, il ne comprend pas. La raison lui échappe complètement, alors il aimerait des explications. Pour ne pas qu’elle parte et qu’elle fuit la conversation, d’un geste de la main, Lexei attrape le bras de Ziva et la regarde droit dans les yeux.

T’en meurs d’envie, d'être avec moi ce soir. Y’a quoi qui te retient ?

Demande le jeune homme, en se souvenant de ce qu’elle lui a dit précédemment, sur le fait qu’il se sert juste d’elle pour se vider. La pression monte d’un coup. Les mots se bousculent dans sa tête pour la rassurer, sa bouche s’entrouvre, se referme, et puis, finalement, en collant son front contre le sien, d’une voix murmurée, le barman ajoute :

Tu sais très bien que t’es plus que « ça », alors arrête et reste avec moi.

..

Sans trop savoir pourquoi, Lexei arrêta tout d’un coup, de parler de la brune de son cœur. C’était loin de déranger Ziva, mais elle trouva ça légèrement suspect. Qui sait, peut-être avait-il enfin compris que quelque chose n’allait pas. Quoique, ça l’étonnerait bien fort. Lex n’était pas du genre à voir se genre de chose. Pas qu’il était con, juste un peu aveugle.
Enfin bon, Ziva tenta quand même de le rebooster au maximum même s’il était sûre, qu’elle ne pouvait pas faire grand-chose à part peut-être quelques belles paroles et de l’humour.

Lorsqu’elle aborda le sujet de clairvoyance, de pouvoir et d’avenir, le jeune homme ne pu s’empêcher de lui demander de l’éclairer sur le sujet , un sourire taquin au coin des lèvres. C’était une chose que Ziva adorait chez lui. Elle avait beau partir dans n’importe quel délire, Alex était toujours là pour la suivre même si c’était ridicule à mourir !
Ziva attrapa donc ses mains, ferma les yeux et se la joua voyante de télé.

« -Mmmmh…je vois…une femme magnifique avec qui tout n’est pas simple… de la confusion ainsi que….attendez…mais…

Elle ouvra les yeux l’air choqué puis lâcha d’un coup

« -Vous êtes toujours puceau ?!!!

Tout en lâchant ses mains, la jeune blonde éclata de rire. Qu’est-ce qu’elle pouvait être conne dès fois. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle adorait faire le pitre et faire rire les gens de son entourage. Une de ses nombreuses passion. Bon ok, j’avoue, c’était du mauvais humour mais bon, on pouvait pas être tous douer pour ça ! Puis elle faisait des progrès !

Malheureusement, la bonne ambiance ne dura pas longtemps. Après la petite discussion désagréable par rapport au « poste » de chacun, Ziva préféra trouver une excuse pour s’esquiver plutôt que de rester là. Il est sûre qu’elle aurait donner n’importe quoi pour passer la nuit avec lui mais… elle se devait d’être raisonnable et de penser un peu plus à elle. Ziva s’approcha donc de la porte espérant qu’il la laisserait partir mais Lex en avait décidé autrement.

« - Pourquoi tu fais ça Lex ? Je te dis que j’ai rencontré quelqu’un et tu fais tout pour que sa foire déjà maintenant. Tu l’as dit toi-même là tantôt, c’est pas sérieux nous deux. Fin…c’est sûrement que tu n’as personne dans les parages pour subvenir à tes besoins…

Ok, ça devenait du n’importe quoi et fallait vraiment qu’elle arrête de se la jouer victime méchante ! Elle n’avait jamais été comme ça auparavant et il n’y avait pas de raison pour commencer aujourd’hui. Elle était quand même plus maligne que ça ! Enfin…c’est-ce qu’elle pensait, jusqu’à ce qu’il demande encore une fois le nom de son nouvel ami et qu’elle remarqua sa gaffe énorme comme une maison.

« - Et merde… Nolan, Jaynsen, Aiden…C’est pareil, non ? Ils finissent tous pas N.

Ziva se frotta le visage complètement honteuse puis ne put s’empêcher de rire de sa bêtise. Seulement voilà, Lex, lui, n’était pas d’humeur rieuse et s’énerva légèrement. Réaction plutôt compréhensible quand on savait qu’il ne supportait pas les mensonges. Mais bon, Ziva n’avait pas mentit pour le plaisir, juste pour…plus de faciliter. D’accord, c’est pas mieux…mais c’est la première idée qui lui traversa l’esprit.

« - Ya pas de problème…Enfin j’en sais rien ! C’est juste que…(Silence) Oh et puis laisse tomber. Pense ce que tu veux. Si ça t’amuse de croire que je n’ai pas envie d’être avec toi, c’est comme tu le sens.

« - Non je ne le sais pas. Tu l’as dit toi-même Lex, il n’y a rien entre nous à part le sexe. Donc, excuse mais, tu as tout dit. Puis, pour l’instant…j’ai juste besoin d’un peu plus. Elle est rentré maintenant et j’ai pas envie de rester là comme une conne, à vous regarder et rester sans rien ni personne. Et me dit pas que ça va pas se passer comme ça, tu le sais très bien toi-même. Une fois qu’elle te reparlera et t’aura pardonné…tu partiras. Et c’est tout à fait normal mais…au fond…j’en ai pas envie. Alors je préfère partir maintenant.

..

Spoiler:

Ziva se met à plaisanter en prenant ses mains. Tout de suite, la première personne à laquelle il pense lorsqu’elle lui dicte, c’est Kat’, mais il pense notamment à ce qui se passe entre lui et Ziva. C’est tout aussi tordu, confus, mais il n’arrive pas à se rendre compte que de son côté, à elle, c’est exactement la même chose. Les sentiments, pour lui, ça a toujours été quelque chose de délicat, de difficile et qu’il ne se rendait pas compte, qu’il ne voyait pas. Et étant donné qu’il y a des complications, pour le moment, ce n’est pas des choses qu’il peut se permettre de dire.

Un sourire se glisse sur le coin de ses lèvres à sa remarque si soudaine, concernant le fait qu’il soit puceau, ce qui n’est pas le cas, mais il disparaît rapidement. L’ambiance détendue se transforme rapidement en « querelle ». Tout d’abord, l’homme ne répond rien, ce serait contredire ses dires et lui donner une explication par la suite. Seulement, il n’est pas encore capable de lui avouer toute la vérité. Sauf s’il venait qu’à sentir que Ziva s’éloignait, ou qu’il la perdait.

Nan mais tu t’entends ?! Tu crois vraiment que je viens te voir juste pour subvenir à mes besoins ? J’suis pas égoïste à ce point ! Ou tu me connais pas du tout !

S’exclame-t-il, les sourcils froncés, le regard sombre. Il est tout simplement dégoûté. Dégoûté parce qu’il n’aime pas ce qu’elle pense, qu’il ne veut pas qu’elle arrive à cette conclusion.

Je viens… Je viens…

Commence Lexei, sans arriver à dire ce qu’il souhaite, sans arriver à trouver ces mots. C’est compliqué. Et ça l’énerve de ne pas savoir s’exprimer correctement ! Un souffle sort d’entre ses lèvres, exaspéré par lui-même, de la même manière qu’elle semble agacée par la situation.

Nan. Nan, c’est pas pareil. Si tu voulais vraiment t’assagir avec ce type imaginaire, tu te serais au moins souvenue de son prénom. Belle preuve de changement !

S’exclame-t-il, en haussant les épaules. Ce n’était qu’une excuse bidon pour le fuir, l’éviter, et, quelque part, Lex est déçu, mais il conçoit que la demoiselle a besoin de se protéger un peu, ou qu’elle n’ait plus envie d’être prise comme un objet.

Alors quoi ? Pourquoi tu veux partir, comme ça ?

Questionne Lexei, comprenant soudainement que Ziva a besoin d’être rassurée, par ses dires suivants. Les mots qu’elle souhaite entendre sont impossible à dire, elle-même le dit à l’instant, alors il se tait pour ne pas lui faire de faux espoir et ne pas l’énerver encore plus, mais la retient à nouveau, essayant tant bien que mal, de poser des mots sur ce qu’il ressent. C’est rare ! Même Kat’ n’a pas eu le droit à tout ça. Peut-être aussi parce qu’elle ne demandait pas à savoir ce qu’il avait au fond du cœur.

Si je viens te voir c’est parce que j’ai envie de te voir

, dit-il, soudainement, le cœur battant à vive allure. Maintenant que Lexei est lancé, il ne peut s’empêcher de continuer.

Parce que j’ai besoin de toi, oui, c’est vrai, mais c’est pas qu’une question de sexe ! J’ai juste besoin de toi. De ta présence. De te sentir près de moi. Enfin je sais pas quoi te dire de plus ! Tu me manques, voilà.

Avoue le jeune homme, se sentant idiot. Idiot parce qu’il est persuadé d’avoir été maladroit.

Reste avec moi, s’il te plaît

, souffle Alexei, sincèrement, d’un air déterminé, en la regardant droit dans les yeux.

..

Décidément, il n’était pas d’humour à rire aujourd’hui. Que se soit avec ses soi-disant « faux » amants ou son don de voyance, Alex ne durait pas plus de deux secondes avec un sourire au bord des lèvres. Pour vous dire comment il n’allait pas bien ! Car c’était vraiment rare que ça se passe comme ça. Enfin bon, fallait faire avec. Surtout avec Katarina dans les parages. Pas que Ziva jetait encore une fois la faute sur elle mais bon…c’était elle la cause des grands tourments de Lex. Et à cause d’elle qu’ils se prenaient autant la tête en ce moment. Bon d’accord, il fallait l’avouer pour leur dispute, elle n’avait rien avoir mais bon…c’est tellement plus facile de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre.

Lorsque Ziva laissa sous entendre qu’il n’avait personne d’autre et que donc c’était la raison de sa présence, Alexei n’apprécia pas vraiment. Ce que l’on pouvait comprendre l’air de rien. Mais c’est-ce que ressentait Ziva, et autant le dire clairement après tout. Déjà qu’elle ne parlait pas beaucoup côté sentiments, fallait bien qu’elle soit clair sur ce qu’elle pensait, non?

« - J’ai jamais dit que tu étais égoïste ou autre Alex ! J’ai juste dit que t’avais ton pantin de jeu, et que t’en profitais. Chose tout à fait normal, je te rassure. Maintenant il est évident qu’on ne fait pas que coucher ensemble mais bon…la plupart du temps c’est le cas. Et je le prend pas du tout mal.

Enfin si…quand même mais ça elle n’allait pas le dire. Quoiqu’il le faudrait bien un jour ! Tout balancer d’un coup. CLASH. Lui poser toutes les questions, être enfin sincère l’un envers l’autre, même si ça fait mal. Au moins, ça lui éviterait de perdre son temps ou souffrir inutilement. Mais que voulez-vous, tout le monde préfère rester un minimum dans l’ignorance. C’est humain !

Juste après, voilà que Lex commence à parler, mais sans terminer sa phrase, ou plutôt sans vraiment la commencer. Ziva le regarda perplexe et le fixa intensément comme pour demander la suite. Seulement rien n’arriva à part un nouveau serment concernant son nouveau copain imaginaire.

« - Qu’est-ce que tu veux dire par là, Lex ? Que je ne suis pas capable de changer ou encore d’être une fille sérieuse qui ne couche pas avec tout le monde ? Ok, j’ai inventé un copain imaginaire et je suis désolé, mais c’est la seule idée que j’ai eut sur le moment même pour t’éviter.

Décidément, ils faisaient la pair ses deux là. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre ! Vas-y que je te lance un pique et vas-y que je t’en lance une autre et etc, etc… On aurait dit deux gamins. Deux ado débiles incapables de se dire les choses clairement !
Fatigué de tout ce spitch, Ziva mit ses mains dans les poches afin de se les réchauffer puis écouta encore Lex lui demander des explications.

« - C’est pas compliqué à comprendre pourtant ! Je suis pas à l’aise…j’ai l’impression…Je veux pas être la fille qui empêche deux personnes d’être ensemble. Je veux pas être la 3eme roue du carrosse. T’es fait pour être avec elle, et tu ne devrais être ici avec moi, à vouloir passer la soirée avec moi. Tu perds ton temps. Tu perds l’occasion de la retrouver et…Quand elle n’était pas là, je savais que tu n’arrêtais pas de penser à elle et tout, mais ton histoire n’était pas possible, maintenant si. Et je serais pas cette fille… Je peux pas.

Là, on ne pouvait pas lui reprocher d’être évasive. Elle ne pouvait pas être plus clair ! Elle ne jouerait pas la maitresse ou briseuse de couple ou empêcherait deux personnes faite pour être ensemble, d‘être ensemble. Elle ne l’avait jamais été et ça n’allait pas commencer maintenant. Avec ou sans sentiments. Mais voilà, alors que tout était enfin clair pour elle, Lex lui aussi commença à parler et pas pour dire des conneries. Sur le moment, elle resta interdite. Son cœur commença à battre comme un dingue et sa gorge se noua légèrement. Pas parce qu’elle le prit mal ou autre, tout le contraire ! C’était peut-être pas grand chose pour certaines personnes mais pour elle…passer de compagnon de jeu à quelqu’un dont Alex avait besoin ou encore manquait, c’était…WAW. Elle le regarda alors longuement puis s’approcha doucement de lui, pour finir le visage tout près du sien. Elle ferma les yeux puis déposa un petit baiser sur le coin de sa bouche

« -Tu me manques toi aussi mais…je ne peux pas te faire ça. Je tiens trop à toi pour ça.

..

Spoiler:

Non !

S’exclame-t-il, en secouant la tête.

Non, tu n’es pas qu’un simple pantin de jeu

, ajoute le jeune homme, en cherchant ses mots. Sa partenaire qui était prévue pour un soir dure depuis plusieurs jours maintenant. Et ce n’est pas pour rien. Ce n’est pas juste pour s’amuser, pour profiter d’elle, de son physique plus qu’agréable. Oh non. C’est encore plus que ça. Lexei a des sentiments pour la jeune femme, il le sent à l’intérieur de lui. Son cœur lui envoie quelques signaux, des petits battements qui sont de plus en plus intenses, à chaque seconde qui passe, d’autant plus lorsque la situation dégénère, qu’elle lui échappe complètement.

T’es plus que ça. Arrête de penser que tu représentes rien pour moi. C’est pas du tout ça ! T’y es pas du tout

, souffle-t-il, plus doucement. Lex plonge ses mains dans ses poches, fait quelques pas en arrière, puis revient en avant. Il est stressé et quelque part, ça se comprend. Il n’aime pas les disputes entre elle et lui. Ils n’en ont pas énormément, partageant des moments plus intenses que des moments plus douloureux, comme maintenant, mais quand ça arrive, ça fait plus que mal.

C’est pas ce que je voulais dire.

Dit-il, en s’apercevant d’avoir été très maladroit. Évidemment qu’elle peut très bien se stabiliser avec quelqu’un, un homme. Lorsqu’elle veut quelque chose, elle peut très bien le faire ! Même si, c’est vrai, il ne souhaite pas ça. C’est égoïste, encore une fois, de vouloir la garder juste pour lui, plutôt que de la voir avec un autre. Pourtant, ça lui ferait du bien de côtoyer un autre homme que lui et d’avoir une relation plus saine, moins dangereuse.

Je t’ai jamais vu comme quelqu’un qui couchait avec tout le monde et je veux pas t’imaginer comme ça ! Ce que je voulais dire c’est que t’avais pas à me mentir, que c’était stupide, oui.

Explique le photographe, essayant de rattraper sa maladresse, sans y arriver réellement. La discussion est difficile, mais il y fait face, même s’il aimerait mieux la prendre dans ses bras, la câliner et cesser cette querelle qui est partie d’un rien, d’une chose bête.

Avec du temps, Alex comprend enfin ce qu’il en est. Elle ne souhaite pas être la troisième personne, celle qui détruira l’idylle des deux meilleures amies. Et puis, il y a que la seule personne qui pourrait souffrir dans tout ça, c’est bien elle. C’est encore elle qui se retrouvera toute seule lorsque Katarina et lui seront réunis. C’est encore elle qui devra se reconstruire, oublier tous les souvenirs qu’ils ont en commun et se refaire un autre chemin, marcher sur un sentier inconnu et certainement effrayant.

Alors en clair, on se verra plus, ou comme simple amis, c’est ça ? Tu veux qu’on cesse tout ça, tout nos rapprochements, nos soirées ensemble ?

Questionne-t-il, non pas sur un ton de reproche, au contraire. Il tente de se montrer compréhensif et de garder toute la peine en lui.

Je sais pas si je pourrais faire ça. J’ai besoin de te voir, Ziva. J’ai besoin qu’on continue nos soirées, d’avoir ton affection. J’ai besoin de toi.

C’est d’un ridicule, se dit-il. Il a l’impression d’être plus faible encore. Avec elle, pratiquement toutes ses carapaces sont tombées, toutes ses armes et il se sent à nu, sans plus aucun vêtement pour le protéger de ce froid. Tout simplement parce qu’il lui a très vite accordé sa confiance. Dès qu’elle se rapproche à nouveau, qu’elle lui dépose un baiser, l’homme ne peux s’empêcher de poser ses mains sur sa taille et la ramener contre lui.

Moi aussi, je tiens à toi. Et j’aimerais respecter ton choix, mais je sais pas si je pourrais

, dit-il, en réponse, touché par les agissements de la belle.

Juste ce soir. Je te demande juste ce soir. Demain on fera comme tu voudras.

C’est un compromis, non… ? Du moins, il essaie de la convaincre et surtout, de gagner un peu de temps. D'avoir une dernière fois.

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