Just dance ft. Nelleke

Just Dance ♪

Samedi soir. Amsterdam. Rencard. Direction le Melkweg, la boite de nuit incontournable de la capitale. Avec Nelleke, nous nous étions donné rendez-vous là-bas, aux alentours de vingt et une heures. Un regard à ma montre m’informa que j’étais à la bourre. Pour une fois, je prendrais un taxi. Un coup de téléphone, il serait là dans 10 minutes, le temps pour moi de passer une chemise blanche par-dessus mon jean, et j’étais près. Je n’étais pas vraiment très attaché à l’apparence, mais je faisais toujours un « petit » effort quand je sortais. Et puis, franchement, en boite, qui allait réellement voir ce que vous portiez ? La façon dont vous dansiez serait peut-être plus observée, de ce côté-là, je me faisais moins de soucis, et dans le pire des cas, j’aurais toujours Nelle pour assurer le coup ! L’image de ma petite amie déchaînée sur la piste de danse m’arracha un sourire. Tout comme le fait que je l’appelle le plus naturellement du monde « ma petite amie ». C’était ce qu’elle état, hum, officiellement ! Je ne savais pas vraiment comment expliquer la vraie nature de notre relation… Je l’aimais vraiment bien. Cette fille était un véritable rayon de soleil totalement extérieure a toutes mes connaissances, hormis Valentijn bien sur, mais lui c’était une autre paire de manche ! Elle avait débarqué chez les Van Belle il a de cela quelques moi, je l’avais d’ailleurs rencontré là-bas. Ca n’avait commencé que par une simple conversation autour de la machine à café, mais le courant avait vraiment bien passé. Et puis, il ne fallait pas se mentir, Nelleke était superbe. Je crois en fait que c’est son côté enfantin qui m’a séduit. Cette lueur qui pétillait dans ses yeux. Au fur et à mesure de mes visites chez Valentijn, je m’attardais dans la cuisine dans le but de lui parler. De fil en aiguille, nous avons fini par nous donner rendez-vous. Je ne pense pas être amoureux, je ne crois pas qu’elle non plus. Mais avec elle je me sens bien, on s’amuse, et je ne peux pas nier cette complicité que nous avons. Je ne me suis pas posé de question, elle non plus. Au moins nous étions sur la même longueur d’onde ! Et puis, quand j’ai sut que Pandora n’appréciait guère Nelleke, un peu égoïstement, je lui ai trouvé encore plus d’intérêt. Si en plus de me changer les idées et de me rendre heureux, elle rend jalouse mon ex petite amie, je ne vais pas dire non. Quoique, pour l’instant, notre relation, bien qu’officielle, n’a pas été vraiment annoncé à tout le monde. J’avoue que je flippe quelque peu de le balancer, de but en blanc, entre le fromage et dessert, comme ça. Tout le monde me croit amoureux transit, le cœur brisé à me morfondre le soir dans mon appartement. Comment placer, dans ce cas là, qu’on sort avec une magnifique jeune femme depuis un mois ?

Un coup d’œil par la vitre du taxi, je suis arrivé. Perdu dans mes pensées, je n’ai pas vu le temps passer ! Et au final, je suis juste à l’heure. Même à l’intérieur de l’automobile, on peut entendre la musique s’échapper des puissantes baffles de la boite huppée d’Amsterdam. J’ouvre la portière, règle le chauffeur, et m’extrais de la voiture cherchant du regard ma demoiselle. L’obscurité n’aidant pas, la seule chose que je distingue, c’est la lumière des néons rouge au dessus de l’entrée. Plusieurs petits groupes éparses ici et là se retrouvent devant la porte, pour discuter un peu plus au calme, fumer une clope ou simplement gouter l’ai frais de la nuit. N’étant pas d’humeur à hurler « NEEELLE » je préfère dégainer mon portable et lui envoyer un texto. « Coucou (: , Je suis devant l’entrée, je n’attends plus que toi, si tu vois un pauvre gars tout seul avec son portable, et bien tu m’as trouvé ! » Je range l’appareil dans ma poche et scrute tout de même les alentours, mais j’ai l’impression que tout le monde se ressemble, je vais attendre qu’elle se manifeste plutôt que de chercher partout, on gagnera du temps, ça je vous le dis !

Vous avez déjà testé Amsterdam, le samedi soir ? Et bah moi, oui tous les samedis et quand en plus on a un copain c’est deux fois mieux. Rencard avec mon actuel petit copain, ce n’était pas au goût de Johan ça d’ailleurs quand je l’avais vu la semaine dernière et que je lui avais fait comprendre que je voyais quelqu’un. Etrangement ça me plaisait encore plus qu’il le prenne comme ça. Non je n’étais pas amoureuse, ni de Johan, ni même de Niels, mais c’était quelque chose d’agréable d’avoir quelqu’un qui vous apporte beaucoup d’attention, disons de voir autre chose que trois garçons chez soi. On s’était vu plusieurs fois chez Valentijn, Greg et Andreas, et puis au fur et à mesure, le temps avait fait ce qui devait être fait. Enfin en tout cas, en recevant ce sms en me demandant de sortir avec lui, ce soir ça pouvait au moins me rendre le sourire. J’avais fait en sorte d’être prête pour l’heure, enfin ça c’était avant que je tombe sur Greg qui me fit une morale à deux balles sur ma tenue à croire que je sortais autre chose, enfin bref je ne cherchais pas à comprendre, le laissant parler, et prenant le bus rapidement. Non les taxis ce n’était pas pour moi, et aussitôt dit, aussitôt je fus montée dans le bus, dix minutes et j’y serais enfin à cette boite de nuit. Je pouvais faire un bilan sur ma relation avec Niels. Même si ça pouvait sembler bizarre, d’ailleurs, j’en avais parlé à une unique personne qui avait trouvé ça malsain que je sorte avec quelqu’un de 8 ans mon ainé. C’est vrai que quand on le voyait, et quand on me voyait, on n’avait rien de commun, sauf mon demi-frère. C’était la seule relation que nous avions en commun. Et ce n’était pas si mal que de ne pas avoir beaucoup de connaissances en commun, au moins quand on sortait chacun de notre côté, on n’était pas obligé de jouer un jeu tout le temps. Cela faisait du bien de ne pas toujours joué aux amoureux, et je m’en portais plutôt bien dans cette relation.

Station de bus, j’arrivais juste à l’heure, devant le néon rouge, il y avait déjà un monstre de monde, et je décidais de m’écarter légèrement quand je reçus un sms de la part de Niels justement, alalala, le portable, révolution pour cesser les extinctions de voix devant les boites de nuit. Et puis quand je regardais autour de moi, je comprenais qu’il n’allait pas me trouver rapidement, avec une robe noire, il fallait dire que je n’étais pas très originale dans ma tenue. Avec un sourire, je cherchais donc un pauvre gars seul, et je n’eus aucun mal à le trouver, arrivant par derrière, je mis mes mains sur ses yeux et dis avec un sourire :

« Est-ce que le pauvre gars seul mais terriblement sexy accepterais de me conduire jusque l’entrée de la boite de nuit ? A moins que tu aies pour ambition de jouer au geek avec ton portable, comme tu veux ! » J’étais encore une enfant par rapport à lui, et il était 20 fois plus sérieux, plus mature que moi. Bref, je ne savais pas vraiment qu’est ce qui m’avait amené à dire oui pour sortir avec lui. Pour rendre jaloux Johan, premièrement et puis parce que je n’avais pas envie de m’engager avec Johan en sachant que j’étais vraiment trop proche de lui, et que ça me faisait peur. Alors qu’avec Niels c’était tout simplement différent et 20 fois mieux, même si je n’étais pas amoureuse, je ne pense pas que lui aussi soit amoureux. Ou du moins il ne me l’avait jamais dit, j’aurai certainement fui au bout d’un mois, il me ferait rire. Enfin, il me rendait heureuse et j’aimais beaucoup sa compagnie, double raisons de dire oui en fait. Qu’est ce que je vais me chercher des excuses en fait.