Oublie moi , oublie toi ...

Dans la vie il y a certaine limite, vous savez ces limites qu’il ne faut jamais franchir par peur que ce qu’on fait ça nous retombe dessus. La plupart du temps il y a personne pour nous arrêter, mise à part notre conscience. La conscience est toujours là et elle nous quitte à aucun moment, elle peut paraitre souvent confuse lorsqu’on boit quelque chose d’alcoolisé, pourtant elle est bien là, mais elle n’a aucun pouvoir sur ce que fait notre corps. On dit même souvent que lorsqu’on est saoule et qu’on fait certaine chose, ce ne sont pas des choses qu’on n’avait pas envie de faire, mais des choses qu’on n’osait pas faire. Vrai ou faux …

J’ouvrai tout juste les yeux, allongé comme un mort dans mon lit qu’on avait foutu dans ce débarrât que je n’avais pas encore aménagé à mon goût, comment avaient-ils puent me faire ça quand même, à leurs propres frère, à son propre fils. Je les déteste tous ! Parce que c’est une mademoiselle, on lui donne la plus grande chambre, qui bien sûr était ma chambre ! Je regardai tout autour de moi et d’un élan courageux je me levai en y mettant tout l’effort que je pouvais donner. D’un pas décidé je fis le chemin habituel pour rejoindre la salle de bain, ce n’est pas comme-ci il y en avait mille ! Une fois dans la salle de bain je fixai mon reflet dans le miroir me demandant si un jour mon joli visage allait changer, une question un peu débile sur les bords je vous l’accorde, mais que voulez vous, chacun à ses petites questions débiles. Suite à cela je retirai tout ce que j’avais sur moi, soi un simple caleçon qui me servait de pyjama. Je filai sous la douche et me lavai convenablement avec un grand but, qui était être propre ! Quelques minutes plus tard je me trouvai à nouveau dans ma chambre ou je venais de me vêtir d’un jean slim noir et d’un t-shirt blanc avec des motifs de différentes couleurs. J’enfilai mes baskets de tous les jours, et appliquai un peu de gel dans mes cheveux afin de donner à mes cheveux une quelconque forme me plaisant. Aujourd’hui je n’allais pas aller en cours, comme le jour d’avant et celui le précédant, j’étai complètement lasser des cours de médecine et je ne voyais plus l’intérêt d’y aller. Certes au début c’était intéressant, mais le temps a passé et c’est devenu moins intéressant. Bien sûr je gardai cela pour moi, si ça venait à se faire savoir par l’un de mes frère j’aurai encore le droit à entendre leurs fameuse morale qu’ils me font depuis des années. Je rassemblai mes affaires utile tel que mon portable, mon portefeuille, le petit sachet plastique planquer sous mon oreiller contenant la marchandise que j’avais récupéré la veille au parc, du moins c’est ce que je pouvais croire puisque lorsque j’attrapai le sachet il était vide, je me souvenu alors que l’autre soir je l’avais terminé. Je levai les yeux au ciel et mis le sachet vide dans la poche de mon pantalon et d’un pas décidé je quittai le domicile familiale direction le parc.
Habituellement, je venais récupéré ma marchandise en soirée, mais là j’en avais vraiment besoin, je décidai de marcher jusqu’au parc qui ne se trouvait pas trop loin de la maison, je marchais assez vite plutôt pressé de me retrouver au parc.

Comme je l’avais prévu je trouvai la source de ma marchandise au même endroit que les autres jours j’allai vers lui l’air de rien et fit un bénéfice à son affaire contre un moment futur de plaisir que je ressentirai. Alors que je m’apprêtai à quitter le parc je vis un visage qui m’étais très familiale, je m’arrêtai un instant et fit un grand sourire, j’avançai vers cette personne étant juste Pandora la très chère amie d’enfance de mon cher frère, une fois près d’elle je pris la parole : «Salut … » Elle avait l’air de ne pas m’avoir reconnu, enfin non elle m’avais reconnu, mais elle faisait mine de ne pas me connaitre, je fis alors un sourire, me murmurant dans ma tête, ah tu veux jouer à ça. Je repris la parole, mais d’un ton bien plus fort attirant quelques regards de gens curieux. «Tu te rappelle de l’autre fois, tu sais l’autre soir ! » Je la fixais droit dans les yeux tout en lui faisant un sourire très fière de moi.

En me regardant dans un miroir, je me demandais si j'étais cette même fille que j'étais quelques années auparavant. Même cheveux châtains, mêmes yeux foncés, même sourire hésitant mais en aucun cas, la même expression du visage. Moi qui était si enjouée par le passé on aurait dit un zombie. Je souriais à peine et pourtant, j'aurais du sourire et rire aux éclats. J'étais fiancée, j'allais me marier à un homme formidable, j'avais des amis aimants... Mais entre ces deux points, le fossé se creusait de plus en plus. Ils ne se supportaient pas et si on me demandait à choisir, je crois que je ne choisirait personne. Pourquoi faire preuve de favoritisme? Je ne supportais pas ces comportements de gamins, j'avais déjà assez à supporter à l'école maternelle avec des enfants qui se tapaient dessus juste pour voir un jouet; ce n'était pas la peine d'en rajouter. Je relevais mes cheveux pour faire un chignon relâché comme j'avais l'habitude de le faire ces derniers jours. Mes élèves m'attendaient et ce qui était bien c'était que la plupart rentrait chez eux pour dormir l'après-midi et ainsi, je pouvais avoir mon après-midi en confiant les petits bouts à l'assistante qui me secondait en cas de besoin. Enfilant une jupe et un collant ainsi qu'un chemisier, je mis ma veste par dessus avant de boire rapidement une tasse de thé et de manger un bout de brioche. La route n'était pas longue pour y aller, loin de là, j'avais juste deux rues qui me séparait de mon lieu de travail, mais comme chaque matin j'étais pressée. J'étais toujours en retard et c'était sans doute un de mes grands défauts depuis que j'étais adolescente.

La matinée s'était passée sans encombre, les enfants étaient fatigués et ainsi, ils restaient particulièrement calme. Fallait dire, le temps n'arrangeait rien, il faisait terriblement froid et rien que d'avoir traverser deux rues pour aller à mon lieu de travail, je sentais mes doigts gelés et des frissons parcouraient tout mon corps. A midi, je décidais de laisser la place à mon assistante, mes pensées étaient trop tourmentées pour que j'arrive à me concentrer sur quelque chose. Mettant ma veste, je marchais dans les rues d'Amsterdam en direction du parc. Là-bas, un silence dès plus total chose utile pour reposer son esprit. En passant devant un café, j'entrais pour en prendre un bien chaud avec une dosette de sucre. Tout était bon pour se réchauffer avec ce froid glacial. Dans le parc, il y avait peu de monde, quelques promeneurs souvent des retraités qui profitaient du calme de l'effervescence de la ville. Je marchais dans l'allée d'un pas paisible en buvant quelques gorgées de mon breuvage noir. Au bout de quelques minutes je fis la rencontre d'une ancienne connaissance et on commença à papoter tranquillement. Or, au bout de quelques instants, je croisa un regard familier. Mon sang se glaça, il fallait que je fasse comme si je ne le connaissais pas. Non, il n'existait pas et ce n'était qu'un vilain tour de mon esprit. Cette vieille connaissance, s'en alla et je me retourna rapidement pour me hâter vers la sortie du parc... Trop tard.

Il me faisait face et je restais silencieuse quand il me salua. Pourquoi serais-je polie? Je voulais juste m'en aller et faire comme si de rien ne s'était passé. Oui, je jouais à être une autruche, et alors, où était le problème? C'était une erreur, une erreur stupide que l'on avait commise ensemble. Quoique quand je m'étais réveillée dans son lit j'avais mis tout ça sur son compte... Valentijn ne savait rien et il ne devait rien savoir. Or, son petit frère faisait tout pour me faire chanter et plus ça allait dans le temps, moins je me sentais apaisée, j'étais craintive de ce qui pouvait se passer. Le peu de passant qui passait nous regardait, vu qu'il élevait la voix comme pour ameuter tout le quartier. « Je ne vois strictement pas de quoi tu parles. » Ma voix c'était faîte froide et cassante. Je tenais fermement mon gobelet de café entre mes mains avant de commencer à marcher en direction de la sortie. « Ne prends en aucun cas tes désirs pour des réalités. »

C'était la dernière personne que je voulais voir... Et pourtant, le destin s'amusait à jouer avec mes nerfs. Je voulais fuir, loin, le plus loin possible... Pourquoi pas au Pôle Sud? Je pourrais gagner ma vie en faisant un élevage de pingouins... J'essayais de partir tant bien que mal, rentrer chez moi et y rester pour ne croiser le regard de personne... Pourtant, il restait devant moi. Gros problème. Il m'empêchait de partir et vu son sourire sur son visage, ça lui faisait énormément plaisir de me voir dans un état de panique. Mon cœur battait vite, je sentais le sang taper dans mes veines, je commençais à ressentir un agacement sans fin. Il prenait son pied, oh oui cela lui faisait plaisir de me manipuler comme une vulgaire marionnette. Les marionnettes pouvaient-elle mordre leur marionnettistes? Il remuait le couteau dans la plaie, en mentionnant bien qu'il y avait eu une fameuse nuit. Mes membres se crispaient, je ne voulais même pas repenser, je ne me souvenais déjà pratiquement de rien vu la quantité d'alcool que j'avais absorbé ce soir là. Bon dieu il ne pouvait pas se taire?! Non, il la ramenait encore et encore, et je voulais juste lui dire que je n'en avais rien à faire de cette nuit, que c'était rien. RIEN. Les mots ne sortaient pas, je restais un instant silencieuse, essayant de trouver les bons mots dans ma tête, je ne savais pas pourquoi, mais cette ambiance me pesait sur la conscience et surtout, j'avais du mal à répondre avec tact comme j'avais l'habitude de faire... Sans doute, culpabilisais-je de trop.

« Cette nuit... était la plus désastreuse des nuits que j'ai jamais passé avec un homme. » Je voulais qu'il comprenne que ce n'était rien pour moi, et pour ça, je jouais avec sa virilité... Oh, je savais que ce n'était jamais un plaisir pour un homme de savoir qu'il avait été un mauvais coup au lit, mais là il fallait qu'il se taise. « Tu n'as pas été à la hauteur, mais c'est normal tu es encore un peu jeune, tu n'as pas encore l'expérience qu'il faut pour combler les plaisirs d'une femme. » C'était la pire chose que l'on pouvait déclarer à un homme et j'avouais que je souriais au plus profond de mon être, même, mon âme riait de ses propos blessants. Il ne se laisserait pas faire, il était bien trop fier, bien trop énervé contre le reste de sa famille pour se laisser faire par une femme d'un an de plus que lui. Sans doute, la troisième guerre mondiale serait déclarée dans ce parc à cause de nos répliques. En tout cas, mes jambes ne voulaient plus bouger et il était face à moi en me menaçant: il voulait en effet, tout dire à son grand frère, cette nuit et c'était ce que je redoutais le plus. J'avais blêmi rapidement alors qu'il souriait, tel un sadique sur le point d'assouvir son œuvre pour faire souffrir des personnes innocentes – comme moi...

« Qu'est ce que tu veux faire? Faire de moi ton esclave? Je ne me laisserais pas marcher sur les pieds par quelqu'un comme toi! » J'essayais tant bien que mal de lui tenir tête bien que mon esprit me disait de fuir cet individu. Il savait que je ne voulais en aucun cas que cela parvienne aux oreilles de Valentijn, puisque je l'avais supplié moi-même de ne rien dire... Ainsi, il profitait de la situation, et j'avouais que je détestais ce genre de personne. Je tenais toujours mon gobelet de café dans la main et je savais que je pouvais très bien m'en servir comme arme d'auto-défense – il n-y avait pas à dire, le café chaud c'était horrible quand on se le prenait en pleine figure – mais pour l'instant j'essayais de calmer mes nerfs en gardant mes yeux au plus profond des siens. Je ne devais pas ciller, je ne devais pas faire preuve de faiblesse. Non, il ne gagnerait pas la partie. « Tu as fini? » Je me doutais que non, vu l'expression de son visage...