NOAH ♣ TIME TO OPEN YOUR EYES ♣ DONE

❀ NOAH DAMIAN
ANDREWS
starring michael trevino

© tumblr

❀Une citationˮ

NOM Andrews PRÉNOM(S) Noah ÂGE 24 ans DATE DE NAISSANCE 20 Août 1986 LIEU DE NAISSANCE Amsterdam EMPLOI/ÉTUDES Charpentier STATUT SOCIAL Célibataire GROUPE Please Rewind

❀Le grand film de ma vieˮ

Ce n’est pas l’histoire d’un conte de fée. Ni même l’histoire du vilain crapaud. Je ne suis pas un martyre. Juste un homme qui n’a pas eu la vie « facile ». Mais aujourd’hui, je ne m’en plains pas. Je suis plutôt fier de celui que je suis devenu. Et sans les expériences qui se sont présentées à moi, je n’en serais certainement pas là aujourd’hui.

Je m’appelle Noah. C’était le prénom de mon grand-père paternel, irlandais. Pourtant, je suis né à Paris. J’ai vécu mes 6 premières années à Paris. J’ai appris le français. Ainsi que l’italien, car ma mère l’était. Et elle tenait à ce que je puisse la comprendre, lui parler. Pour finir par parler anglais. Avoir la chance de parler trois langues différentes n’est pas donné à tout le monde. Je leur en serais éternellement reconnaissant pour ça. Mais la vie nous joue des tours parfois. Et moi, elle m’en a joué un quand j’avais 6 ans.

Un accident de voiture. Un stupide accident et tout était fini. Mes parents avaient disparus. Aussi vite, aussi soudainement qu’ils avaient été avec moi. Et quelque chose s’est brisé chez ce petit garçon. Trop petit pour comprendre, mais assez grand pour réaliser. Réaliser que ma mère ne serait plus là pour me parler italien. Pour me border le soir. Que mon père ne serait plus là pour me raconter une histoire et me décoiffer gentiment. Seul. J’étais seul.

On m’a donc renvoyé chez mon seul parent. La seule personne que mes parents avaient désignée pour s’occuper de moi s’il devait leur arriver malheur. Et c’était mon oncle. Il était jeune. Il était juste. Il était droit. Il a été un exemple, et l’est toujours d’ailleurs. J’ai eu de la chance de tomber sur lui. Mais je n’étais pas prêt à l’admettre alors. Je ne parlais pas. Ou peu. Je ne souriais pas. Je ne m’exprimais pas. Certains professionnels parlaient de choc. Qu’il me fallait du temps. Que les choses changeraient. Mais je ne faisais que me renfermer. Être plus seul encore. A l’école, on ne m’adressait pas la parole. Que des regards. Interrogateurs. Scrutateurs. Suspicieux. Voire méchants. Il n’était pas facile pour moi de me faire des amis. D’être accepté. Peu m’importait au fond, j’étais bien dans ma solitude. Sauf que parfois, je m’autorisais à espérer pouvoir un jour avoir un ami.

Je mentirais si je disais que j’avais connu que misère. A la maison tout allait bien. A l’école, même si les autres me regardaient comme la peste ou qu’on ne me parlait pas, c’était assez « simple ». Mais quand on grandit, on devient con. Et c’est au lycée qu’on m’a le plus emmerdé. « Le débile », « lonely man », « cogno » … et j’en passe. Les mecs me menaient la vie dure. Les filles m’évitaient. Bref, j’étais un peu le souffre-douleur. Je restais planté dans mes bouquins. Ou je passais mon temps au garage de mon oncle. Et cette différence ne plaisait pas aux autres.

Puis il y a eu cette soirée. De fin d’année. Un bal. Je n’avais aucune envie d’y aller. Mais ma tante y tenait. Pourquoi y suis-je allé au fond ? Personne ne s’attendait à me voir. Personne ne m’attendait. Mais j’y étais quand même. Dans un coin. A regarder les gens autour de moi. Boire un verre. Ou deux. Et ils sont venus. Le moment de « rigoler ». D’emmerder le bon à rien. Le solitaire. Le pestiféré. Bref, pour eux, c’était un jeu. Pour moi, une humiliation. On me pousse d’un côté. On me repousse de l’autre. Je suis assez costaud pour me défendre. Mais ils sont 6. Je suis seul. La dure loi du lycée. Y en a toujours un qui s’en prend plein la poire. Cette année, c’est moi. Un verre à la figure. Un coup qui part. Au début, c’est pour rire, après je commence à me dire qu’ils m’en veulent vraiment d’être à part. Je tente de me défendre néanmoins, instinct de survie. J’ai l’impression que la scène dure une éternité. Pourtant, j’apprendrai plus tard qu’elle ne dura que dix minutes. Avant qu’elle n’intervienne. Avant qu’elle s’interpose. Et qu’elle les traite de tous les noms.

Je l’ai déjà vu. Plusieurs fois même, puisque nous sommes dans la même classe depuis mon arrivée. Nelwynn. Elle a des cheveux d’or et elle sent la lavande. C’était la première chose que j’avais remarqué. Et jamais on ne s’était adressé la parole. Elle était la plus « populaire » du lycée. Du collège même. Tout le monde l’appréciait. Elle était pure. Douce. Mais jamais elle ne m’avait parlé. Et jamais elle ne m’avait regardé comme un attardé. Elle me souriait. Et là, elle prenait ma défense.

« Espèces d’imbéciles, vous allez le laisser tranquille. Vous n’êtes vraiment que des cons ». Ils lui avaient juste répondus qu’il ne fallait pas le prendre comme ça. Que c’était juste pour rire. Puis ils étaient repartis à leur fête. Elle s’était abaissée. M’avait souri. Et avait juste dit : « Ça va ? » Simple question. Simples mots. Et j’avais juste hoché la tête. Avant de partir.

Pour elle, ça avait signifié que je m'en foutais totalement. Je l'effrayais un peu, même si je l'ignorais à ce moment-là. J'avais toujours été discret sur moi, sur ma vie. Et personne ne savait réellement qui j'étais, d'où je venais. Ça m'allait très bien ainsi. Jusqu'à ce jour. Jusqu'à ce jour où il a fallut qu'elle soit sur mon chemin. J'étais en route pour un chantier. En retard. Et elle, elle se baladait sur la route, à faire du stop. Savait-elle quel danger elle pouvait encourir à agir ainsi ? Non, évidemment. Je n'avais pas prononcé un mot de tout le trajet, parce que je n'avais rien de spécial à dire. A part qu'elle était totalement inconsciente. Puis le temps et l'espace avaient eu raison de nous, il avait fallu s'arrêter dans un motel. Le coup classique, me direz-vous. Elle avait été furieuse, et c'est là que j'avais compris qu'elle me craignait.

Pourtant, de moi elle n'avait rien à craindre. A part ma distance. Ma froideur. Je ne voulais pas qu'elle me connaisse. Qu'elle tente de me faire parler. Mais elle a commencé à entrer dans ma vie, à creuser plus loin. A vouloir en savoir plus. Comprendre qui j'étais. Intriguée et effrayée. Et moi, je tombe dans le panneau petit à petit. Parce qu'elle m'agace. Parce qu'elle m'épate. Parce qu'elle me fascine. Parce qu'elle est la seule à tenter de me connaitre.

❀Cache-cacheˮ

N.
24 Y.O.
QUE PENSES-TU DU FORUM ? Terrific ^^
AUTRE CHOSE ?