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 où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn

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Violet Asslinger
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MessageSujet: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptySam 11 Déc - 18:54

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crédit: cyrine

Une journée ensoleillée, c'était tellement rare ces derniers temps... Ou alors était-ce moi qui voyait tout en noir tel un nuage qui allait faire éclater l'orage? Sans doute. J'avouais que depuis plusieurs semaines je n'étais pas dans mon assiette et pour cause! Les tensions entre mes amis et mon fiancé étaient palpables et je commençais à me demander dans quoi je me dirigeais... Un autel, une robe blanche, un bouquet de fleurs et un époux voilà tout ce qui m'attendais. Je ne savais plus ce que je voulais, moi qui avait toujours rêvé d'un mariage en robe blanche avec l'homme que j'aimais me voilà face à un gros dilemme. Qui aimais-je? Quand je revoyais le visage de mon ex petit ami je me demandais pourquoi on s'était disputé au point de rompre. J'avais commis une bourde, j'imposais la présence de mon fiancé et évidemment mes amis ne se gênaient pas pour me dire ce qu'ils pensaient de la situation. Ca me blessait et à force je ne savais plus quoi faire: quitter mes amis? Quitter mon fiancé? J'avoue que j'aurais aimé prendre un billet pour l'Australie et partir y vivre du jour au lendemain sans personne dans mes pattes. C'était égoïste mais je me sentais de plus en plus oppressée par la situation. Ainsi, j'avais appelé mon ami d'enfance, Valentijn à venir me retrouver pour passer l'après-midi ensemble, après tout il ne travaillait que ce soir pour le journal télévisé. Cela me faisait toujours bizarre de le voir dans mon petit écran pour m'annoncer les informations internationales, nationales et locales. Il faisait toujours preuve de sérieux dans son travail mais quand on savait qu'il était loin de l'être dans la vraie vie, l'image du gendre idéal se cassait automatiquement.

J'étais assise sur le rebord de la fontaine à l'attendre. On était mercredi après-midi et je n'avais pas à faire classe pour des petits qui avaient quatre ans. Comme à son habitude il était en retard, à croire qu'il avait encore trouvé quelqu'un à qui taper la discussion – et vu comment Valentijn se met à parler sans s'arrêter, on pouvait attendre toute la nuit... -, je décidais donc de passer par un café en face. J'avais une folle envie de milkshake au chocolat et j'en pris un aussi pour mon ami, oh oui j'étais décidément trop bonne... Je retourna m'asseoir avant de consulter ma montre. Il était impossible. J'espérais au moins qu'il ait une bonne excuse. A peine relevais-je les yeux que je vis sa silhouette arrivée et il n'était pas du moins, pressé. Je posa mon sac à mes côtés avant de lui tendre le milkshake au chocolat quand il fut arrivé à ma hauteur. Il avait toujours ce sourire angélique sur les lèvres, comment pouvait-il être, diable, autant heureux? Comment pouvait-il sourire tout le temps malgré tout ce qui l'entourait? A cet instant je l'enviais particulièrement.

« Monsieur s'est perdu en chemin où à trouver une charmante compagnie au point de me laisser poiroter dans le froid? » Je ne pouvais pas éternellement lui en vouloir, c'était ça le problème avec lui, il savait toujours se faire pardonner. Je m'installa plus confortablement avant de boire quelques lampées de mon milkshake grâce à la paille. Je repris vite le fil de la conversation pour comme d'habitude lui dire ce que j'avais pensé de sa prestation au journal télévisé de la veille. « Dis... » Je posa mon gobelet près de mon sac avant de l'observer. « Cette cravate rouge, ne me dis pas qu'elle provient de ta penderie?! »
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyLun 13 Déc - 17:56

Les jours de congé étaient mes préférés. Et dès que le patron de la chaîne m’en donnait un, il faisait toujours beau. J’avais toujours été plutôt chanceux. C’était toujours moi qui trouvais le gros billet perdu en plein milieu du trottoir, qui gagnais les concours par carte postale ou de coloriage et qui ne me faisais jamais choper quand je faisais une bêtise. Je devrais peut-être tenter le loto de Noël, cagnotte d’un million d’euros. J’avais passé la matinée à regarder des émissions stupides avec Gregor, celui-là même qui m’avait pourtant promis qu’il allait chercher du travail. Mais je ne me faisais pas d’illusions. En même temps, je n’étais pas doué pour lui donner envie de partir, à lui cuisiner des bons petits plats et à faire sa lessive. Ouais, j’avais un Tanguy à la maison, quelle joie. Des fois, je me demande sérieusement pourquoi j’avais proposé à mes frères d’habiter tous ensemble. Certes, c’était amusant, bon, pas avec Andreas, cependant, quelquefois, j’avais la nette impression de jouer à la maman. Je préparais des croquemonsieurs pour que Greg ne meure pas de faim lorsque le téléphone sonna. Ne m’attendant pas à ce que mon aîné se lève pour répondre, je décrochai, avec dans une main une tranche de fromage et un couteau entre les dents. Pas évident de parler dans ces conditions. Bref, c’était Panda qui m’invitait à passer l’après-midi avec elle. J’acceptai instantanément.

C’est ainsi que je me retrouvai dehors. Le soleil m’éblouissait, mais il faisait tout de même frisquet. Je marchai d’un pas dynamique, fidèle à mon habitude, le sourire aux lèvres. J’étais quelqu’un de naturellement heureux, c’était plutôt étrange, avec une vie comme la mienne. Chaque soir et parfois le midi, je débitais les pires atrocités du monde sans broncher à travers l’écran de la télévision et j’essayais juste de ne pas y penser quand je rentrais chez moi. Et vu que je me sentais incroyablement proche de toutes ces horreurs, je ne pouvais que profiter de tous les moments que m’offrait la vie. Cela me semblait logique. Je songeai que j’étais légèrement en retard et, comme pour que je le sois encore plus, mon portable se mit à vibrer dans ma poche. C’était Greg qui, naturellement, ne savait pas comment se servir de l’appareil à croquemonsieurs. Je lui dis d’appeler son autre frère à la rescousse et il commença à me raconter des histoires loufoques, il voulait simplement papoter, en somme. A croire qu’il se sentait abandonné dès qu’il n’y avait plus personne chez nous. L e nombre de fois qu’il me téléphonait alors que j’étais en plein briefing dépassait l’entendement. Il était temps de lui dégoter une fille. Je m’en débarrassai du plus vite que je pus, ce qui se révéla être fort long, en réalité.

J’aperçus Pandora plus d’une demi-heure après l’heure fixée pour notre rendez-vous. Je me contentai de lui adresser un sourire des plus angéliques, elle ne s’imaginait plus que je deviendrais ponctuel depuis longtemps. Elle me tendit un milk-shake, chocolat, mon préféré. Je m’assis à côté d’elle au bord de la fontaine. Je fis mine de réfléchir, roulant des yeux, avant de répondre à ses deux questions. « Mmmh. Greg et… Greg. Il m’a téléphoné sur le chemin, tu comprends il est tellement paumé quand il est tout seul, c’est comme un tamagotchi, il faut le nourrir, jouer avec, le soigner quand il est malade, lui chanter des berceuses pour qu’il fasse dodo... » Je marquai une pause. Mon dieu, je n’avais jamais fait de comparaison aussi exacte pour décrire mon frangin. « Quant à la cravate, c’était un pari. On l’a trouvée avant-hier au marché. Je ne pensais pas que mon patron me laisserait passer à l’antenne avec, à vrai dire. Et le fiancé, il va bien ? »
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyMer 15 Déc - 19:24

Il ne m'avait pas fallu longtemps pour comprendre que le retard était en parti à cause d'un membre de la famille de mon cher ami Valentijn. Le pauvre je le plaignais quand même, vivre avec toute la fratrie Van Belle sous le même toit devait donner des situations parfois électrisantes. Surtout que je savais de quoi je parlais... Je connaissais cette famille depuis que j'étais haute comme trois pommes et je pouvais le dire: on perdait facilement la tête quand on résidait chez eux. Entre les conflits des frères et les coups bas, tout régnait pour nous faire perdre un semblant de bon sens. Le pire était que je crois que moi-même je mettais mon petit grain de sel pour que la situation explose à tout moment. Comment? J'avais couché avec Andreas et je n'étais pas du tout fière de ça, dire que je buvais pas spécialement de grande quantité d'alcool, mais là je m'étais laissée aller comme si je ne pouvais plus m'empêcher de noyer mes problèmes. On avait fini dans le même lit, et heureusement pour moi que Valentijn n'avait pas été présent dans le domicile, sinon je pense que je serais actuellement soit à l'hôpital, soit six pieds sous terre. Du moins,c'est ce que je pensais, ainsi il ne fallait pas qu'il le sache, mais avec Andreas, les langues pouvaient se délier facilement. Mon estomac se tordit de douleurs, mais je fis comme si de rien n'était en souriant légèrement en lui tendant son milkshake. Je connais tous ses goûts et c'était facile de faire plaisir à Valentijn. Je sirota légèrement mon propre milkshake quand il me disait que c'était de la faute de Gregor. Gregor, je me demandais quand est-ce qu'il allait voler de ses propres ailes celui-là. Je fronçais légèrement les sourcils avant de lui répondre:

« Si c'est comme un tamagochi, enlève lui les piles. » Hum, pas sûr que cela fonctionnerait. Ou alors faudrait-il l'assommer avec une masse pour qu'il se calme enfin? Il ne pouvait rien faire à son âge tout seul, et cela en devenait désespérant. « Vous avez une fille maintenant à la maison, elle peut bien s'occuper aussi, après tout elle est de votre famille, ce n'est pas à toi de tout faire ! » J'hallucinais par la répartition des tâches de la maison, en faite c'était mon petit Valentijn qui faisait tout pour satisfaire la princesse et les princes. Personnellement, si cela continuait ce serait bien de glisser quelques poisons dans la nourriture, après tout ils mangeaient tout ce qui passait sous leurs nez sans se demander ce qu'il y avait dedans. « Laisse-les un peu tout seul de temps à autres, sinon ils vont venir vraiment dépendants de toi si ce n'est pas déjà fait... Puis comme tu dis que c'est comme un tamagochi, laisses-le piailler, il finira par se calmer... au pire il mourra... » Je vis la tête indigné de mon ami et je soupira. « Je plaisantais pour le fait qu'il allait mourir, il retrouvera ses instincts de survie et se nourrira tout seul, comme un grand garçon. »

Je remis la paille à ma bouche pour boire quelques gorgées de mon milkshake au chocolat, quand il me déclara que c'était juste un pari. Tant mieux, cette cravate avait été une parfaite erreur de goût. Pas du tout en harmonie avec son costume et j'avoue que j'avais bien ris derrière mon poste de télévision. N'empêche, les garçons avaient par moment des paris débiles, qui oserait parier des choses pareils? Ce serait quoi bientôt? Faire le journal télévisé avec un nez de clown rouge sur le pif? Ou encore porter un costume à carreaux immondes qui voudraient carrément vous faire vomir votre diner? « Quelle drôle d'idée... Au moins, d'un côté, j'ai pu réglé correctement les couleurs de ma télévision... Merci beaucoup de ce service! » Quand il me demanda comment allait mon fiancé, je ne répondis pas tout de suite, plus concentrée à avaler des gorgées de mon milkshake au chocolat. Que dire? Oui il allait bien, mais moi je ne savais pas si je devais être heureuse ou non? Je ne voulais en aucun cas passer pour une femme jamais heureuse de n'importe ce qu'elle pouvait obtenir. Ainsi je souriais en contournant la question: « L'autre soir j'ai vu un documentaire vachement intéressant sur la vie des pandas... Tu l'as vu toi aussi? Je sais que ce genre d'émissions t'intéresse particulièrement. »
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyJeu 16 Déc - 19:47

J’émis un petit rire lorsqu’elle proposa de retirer les piles de Gregor. J’imaginai tellement bien la scène. Ah, si seulement c’était aussi simple. J’étais incapable de le laisser « mourir » de faim comme elle me le conseillait. C’était devenu si habituel. De toute façon, même s’il s’était agi d’un vrai tamagochi, je suis certain que je n’aurais pas eu le cœur d’enlever la batterie. J’étais peut-être un peu trop attaché à mes objets, à mon frère et à mes valeurs. Ma grand-mère se demandait toujours comment ça se faisait que Greg et moi ne soyons toujours pas mariés avec une bonne dizaine de bambins. Jusqu’ici, cela m’avait semblé naturel, mais j’avoue que, plus le temps passait, et plus mes relations avec la gente féminine devenaient complexes. Ces demoiselles avaient du mal à comprendre ce que mes deux frangins foutaient dans la maison que je payais seul. Puis cela les gênait, le matin, quand elles descendaient à la cuisine uniquement vêtue d’une de mes chemises et qu’elles se retrouvaient nez à nez avec soit un petit délinquant hyper désagréable, soit une épave au chômage depuis presque dix ans. Et je n’étais pas sûr que ma nouvelle sœur me donne plus de succès auprès de ces dames. « Tu sais, Nelleke étudie beaucoup, elle est mille fois plus sérieuse que les deux autres. Je n’ai pas envie de me retrouver avec un troisième tamagochi à la maison pour toujours, donc je préfère qu’elle ait toutes ses chances. Et puis, elle s’occupe quand même de Gregor, elle réchauffe très bien ce que j’ai mis dans mes Tupperware. » Je soupirai, c’était vrai que parfois, j’étais clairement agacé par la situation. Si je n’avais pas engagé de femme de ménage, j’aurais été encore bon pour faire les vitres à deux heures du matin. En plus, je détestais que l’on touche à ma cuisinière, une fois, Greg avait failli faire exploser une casserole. « C’est plus fort que moi, Panda. J’ai déjà tenté d’ignorer les plaintes et tout, mais je finis toujours par céder. Tu sais, je ne suis même pas certain qu’il se reprendrait en mains. »

J’adorais Gregor, on était très proches, plus proches qu’aucun de nous deux ne le serait jamais avec Andreas. Peut-être que notre cadet souffrait de cette complicité, au fond. Pendant que notre père se battait avec les couches-culottes d’Andy, nous on était seuls, mais ensemble, et on pleurait notre maman. Gregor avait été mon grand frère, et maintenant, c’était comme si les rôles avaient été inversés. J’en étais arrivé à prendre soin d’un homme de trente ans. C’était désespérant la façon dont je ne parvenais pas à m’éloigner de ma famille. Pendant que je songeais à tout cela, Pandora était encore à déblatérer sur cette immonde cravate rouge. Comment avait-elle pu penser que j’avais ce genre d’horreurs dans mon placard ? J’étais un empire du bon goût. Alors que je lui demandai comment allait son fiancé, elle se mit à parler d’un documentaire sur les pandas. Avec un étrange enthousiasme, je lui fis signe de se taire. « Ne dis rien ! Je l’ai enregistré et je n’ai pas encore eu le temps de le regarder. » Puis, mon emballement laissa soudain place au doute. Sur le moment, je n’avais pas saisi, mais il était clair qu’elle voulait éviter le sujet de son amoureux. Y aurait-il un problème ? J’arquai un sourcil, suspicieux. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle savait parfaitement comment je fonctionnais. En effet, si j’avais visionné cette émission, j’aurais pu lancer un immense débat et cela aurait bien duré une heure.

Je bus un peu de mon milkshake, hésitant à faire une remarque. Elle ne serait peut-être pas ravie si je faisais mine de me mêler de sa vie privée. Après tout, si elle avait détourné le sujet, ce n’était pas pour que j’y revienne un quart de seconde plus tard. Malgré ça, elle avait piqué ma curiosité et j’osai poser la question : « Ce n’est pas au beau fixe avec lui ? Avec ton fiancé, je veux dire. » C’était bizarre, parce que, d’ordinaire, elle ne me cachait pas la vérité d’une manière si peu discrète. Elle aurait dû me dire qu’il allait bien et clore là la discussion, tout simplement. Là, elle m’avait plus intrigué qu’autre chose. « Et je t’interdis de parler du documentaire sur les ornithorynques, évidemment. »
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyVen 17 Déc - 15:21

Je ne savais pas quoi penser... Comment pouvait-il être aussi insouciant? C'était lui qui faisait toutes les corvées, que ce soit le ménage, la lessive ou encore la cuisine! Les autres n'avaient pas à lever le petit doigt puisqu'il leur servait tout sur un plateau d'argent... Dire qu'en plus il était le seul à travailler, cela me sortait par les yeux. Ils étaient grands non? Surtout Gregor, qui passait ses journées sur le canapé à attendre que le travail lui tombe du ciel telle une cigogne qui apporterait un bébé dans un petit paquet. Non, c'était insupportable. Certes, je n'étais pas là pour voir de mes propres yeux, mais pour le petit temps que je passais à rendre visite Valentijn, j'avais tout de suite compris le mode de vie qui était dans cet appartement. Valentijn était le serviteur attitré de mademoiselle et de ces messieurs. Le pire? Il le savait et il laissait faire. En tant qu'amie, cela m'insupportait au plus haut point, et même si je disais toujours ce que je pensais, mon ami culpabilisait s'il ne faisait pas le repas une seule fois. Bon dieu, il avait subit un lavage de crâne? Ah non c'est vrai, il avait toujours été ainsi, et des fois j'avais juste envie de lui mettre une bonne gifle pour qu'il voit la vérité. « Bon dieu mais Valentijn! » Je râlais, oh oui je râlais parce qu'il commençait à me taper sur les nerfs avec son cœur aussi précieux qu'un diamant. Il se faisait bouffer et si j'étais à sa place je me mettrais en grève et là il verrait que les autres pouvaient aussi se débrouiller, sauf que comme ils avaient trouvé leur chaperon idéal, pas besoin de bouger un pouce. Le rêve n'est-ce-pas? « Je m'en moque qu'elle étudie! Moi aussi j'étudiais mais j'avais mon appartement et je faisais bien à manger et tout le reste! Ce sont juste des larves! Arrête de les nourrir et de faire leurs lits! Ils se servent de toi, ouvres les yeux! » Je soupirais en le regardant. Je préférais que ce soit moi qui lui fasse la morale une fois plutôt que ses frères ne lui sucent le sang. « Et l'argent que tu gagnes hein? Ne me dis pas que tu en donnes une part à tes frangins qui ne lève pas le pied pour se débrouiller, sinon je te balances dans la fontaine! »

Je soupirais toujours quand il me disait qu'il ne savait pas si un jour ils se reprendraient en mains. Bien sur que si, ils avaient juste un serveur attitré, sur qu'ils ne voulaient pas bouger car ils avaient une vie royale. Si je pouvais, j'irais à l'appartement et lancerais les vêtements de Gregor par la fenêtre en lui disant de trouver un travail et un appartement à son âge. Pour Nelleke, pas de soucis qu'elle reste puisqu'elle étudiait mais elle serait obligée d'aider aux tâches ménagères. Quand à Andreas... Mon sang se figea. Je ne pouvais strictement rien faire, il me faisait chanter et je ne pouvais pas prendre le risque qui dévoile notre histoire d'un soir à son cher frère. Ainsi, je restais silencieuse, ne voulant pas faire une polémique sur une histoire de famille qui ne regardait que Valentijn après tout. S'il voulait vivre ainsi, fort bien, mais je ne voulais pas le voir pleurer dans mes jupes, tel un enfant qui viendrait de se faire voler sa sucette. J'étais partie sur un documentaire racontant la vie des pandas... Pourquoi? Parce que je ne voulais pas parler de mon fiancé, c'était le deuxième sujet sur lequel je ne voulais pas m'aborder. Pour moi, la bague de fiançailles à mon doigt commençait à peser lourd. C'était comme si c'était un fardeau trop gros à porter pour une femme comme moi. Je culpabilisais tellement ces derniers jours que je ne voyais plus le mariage de la même manière.

Sans rien demander, il était évident qu'il allait passer sur le sujet Erwin. Justement, il me demanda s'il y avait comme de l'eau dans le gaz. Hum... je ne pouvais plus être surveiller tout le temps. Moi qui rêvais d'indépendance je commençais à me retrouver lier au niveau des poignets. J'avais horreur. Il me déclara qu'il était hors de question que j'aborde le documentaire sur les ornithorynques. Dommage. Cela m'aurait bien aider. Je fis même un petit sourire. « Il était pas mal celui-là non plus. Pourquoi tu ne dirais pas à Gregor d'aller faire un élevage d'ornithorynques ? Ou encore de pingouins sauvages au pôle nord? » Je vis rapidement son air, puis je soupirais, « bien... ». Je regardais ma bague avant de l'observer. « Tu penserais quoi si je te disais que je ne sais plus si je veux me marier...? »
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptySam 18 Déc - 19:10

Je souriais tout en me mordant la lèvre inférieure quand elle commença à me faire la morale. On aurait dit qu’elle était ma grande sœur qui avait décrété que je devais être sermonné, alors qu’elle avait deux ans de moins que moi. Je savais fort bien que je méritais des baffes pour tout ce que je faisais pour mes frangins et ma demi-sœur. Je n’avais pas à m’en occuper comme s’ils étaient mes enfants, trois petits monstres me courant autour toute la journée, c’était exactement ça. Mais Pandora aurait beau me le répéter, tous mes amies pourraient bien me gueuler dessus que c’était complètement insensé de les nourrir comme des petits poussins, je continuerais jusqu’à ce que je trouve autre chose à faire de ma vie. Oui, j’étais le seul à travailler, le seul à ramener de l’argent, je payais toutes leurs dépenses avec l’aide de notre père, et, apparemment, ça ne me suffisait pas pour les envoyer paître. A part Andreas. Lui, je n’aurais aucun remords à le laisser crever de faim. Mais je savais que Greg partagerait son repas avec lui si c’était le cas. Et après, il me ferait la morale comme quoi je n’avais pas le droit d’infliger ça à notre cadet si malheureux et si perturbé. Rah. « Ouh, calme-toi. Quand j’aurais envie de péter les plombs, je le ferais. Pour l’instant, la situation me convient. » Je me levai d’un bond lorsqu’elle me menaça de me jeter dans la fontaine. « Ah non ! C’est un costume tout neuf, un Armani en plus. Je ne veux pas que cette eau polluée le touche. » Sous-entendu, je ne leur donne pas l’argent directement, mais je règle à peu près tout ce qu’ils mangent, leurs vêtements – ils n’ont pas droit au haut de gamme, évidemment, ça, je me le réserve – et compagnie. Et oui, je leur offre encore des cadeaux aux anniversaires et à Noël. Non, je ne suis pas fou. Juste légèrement maso. Puisque je vous dis que les tâches ménagères ne m’ont jamais dérangé, enfin !

J’imaginais aisément Pandora débarquer chez moi un jour, avec un balai pour tous les mettre à la porte. Mais il m’était devenu impossible d’envisager la vie sans eux. J’y étais trop habitué et je ne ressentais que trop bien le vide que ça laisserait dans la maison avec trois êtres humains en moins. Bien sûr, Nelleke allait partir à la fin de ses études, j’en étais conscient. Et Andreas n’allait certainement pas me supporter très longtemps encore, donc j’en serais débarrassé assez vite, à moins qu’il ne veuille profiter du chauffage et de l’électricité gratuits. Mais Greg, Greg serait toujours là, je n’en doutais pas une seule seconde. On m’avait expliqué un jour, que si on voulait que ses enfants quittent la demeure familiale, il fallait tout faire pour leur donner envie de prendre le large. Et ce n’était pas avec ma méthode que cela se passerait. Gregor partirait seulement s’il se trouvait une fille assez idéale que pour remplacer la figure maternelle qu’il avait perdue. C’est là qu’elle voulut passer au travers du sujet de son fiancé, que je m’en rendis compte et qu’elle tenta tout de même une diversion avec les ornithorynques, en proposant que Gregor en fasse un élevage. Je me fis la scène dans la tête, et je compris rapidement que c’était une mauvaise idée. Pauvres bêtes ! C’est là que je lui servis mon air : ‘merci de cette suggestion inutile, mais ce n’était pas le sujet’, ce qui l’obligea à m’exposer le problème avec son fiancé.

En effet, sa réponse était la dernière chose à laquelle je m’attendais. Peut-être était-ce normal d’avoir des doutes avant le mariage, je l’ignorais, on ne m’avait encore jamais demandé en mariage. Mais… euh… Je pensais qu’elle filait le parfait amour avec lui, moi. « HEIN ? » Je n’avais absolument pas su retenir l’exclamation, cette nouvelle m’avait trop surpris. Je me repris immédiatement : « Je veux dire… Comment tu en es venue à… ça ? » Je ne parvenais pas à mettre un nom là-dessus. Moi qui me réjouissais d’avoir enfin un mariage dans mon entourage, bah c’était mal barré. « Il a fait quelque chose qui t’a déçu, il t’a maltraitée, vous vous êtes disputés ? Je peux aller le frapper si tu veux, il s’excusera… Et puis, c’est commun dans un couple, ce n’est pas que du bonheur tous les jours. »
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptySam 18 Déc - 21:35

Il était aussi têtu qu'une mule. A croire que ce que je lui disais ne l'importunais pas plus que ça. Je suis même sûre que si un pingouin aurait traversé un passage piéton il aurait trouvé cela plus intéressant que la conversation que l'on avait en ce moment même. J'aurais voulu lui mettre une gifle pour qu'il comprenne la dure réalité. Est-ce que sa famille le droguait pour qu'il réponde ainsi de façon aussi positive? Bon dieu mais ça l'amusait de jouer Soeur Marie? Il aimait aider, d'accord, pas de soucis pour ça, mais de là à héberger deux tires au flanc qui étaient ses frères, il y avait une limite! Que disait son père? J'espérais qu'il ne l'encourage pas dans cette voie, à savoir, héberger ses frères jusqu'à sa mort. On disait souvent que quand l'oiseau ne sortait pas du nid, il fallait l'attirer vers l'extérieur pour qu'il prenne enfin son envol. Peut-être fallait-il semer des bonbons pour que Gregor daigne à mettre son nez dehors. Pour Andreas, aucune idée, et je ne m'en mêlerais pas. Il me faisait chanter et si j'aidais à Valentijn à le mettre dehors, alors il déballerait notre petit secret et s'en serait fini de moi. Qu'est ce qui ne tournait pas rond chez mon ami à la fin?! Je ne voyais pas en quoi une vie surveillée par des frères curieux et par une nouvelle venue dont il ne savait pas le caractère, et qui pourrait très bien à un moment donner le tuer pour une raison x ou y, lui convenait! Je fronçais les sourcils, un regard légèrement noir. Oui j'étais en colère, c'était stupide, mais je ne pouvais pas me permettre de regarder sans agir: « Menaces Gregor à la fin! Il a trente ans, et il reste dans tes jupes! Trouves lui une femme! » Lâchais-je. Je savais que si Gregor aurait été dans ma famille il y aurait longtemps que mes parents l'auraient mis dehors. Ils n'avaient jamais apprécié que leurs enfants sois tire au flanc. J'étais fille unique et j'avais rapidement pris en compte cette idée. Ainsi, je donnais mon point de vue facilement, même si on ne me l'avait pas demandé. Quand je l'avais menacé de le pousser dans la fontaine il s'était levé d'un bond, disant que son costume était si précieux. « Je me demandais pourquoi tu ne trouvais pas quelqu'un j'ai finalement compris... Tu préfères les costumes aux êtres humains? Ce n'est qu'un vulgaire bout de tissu Valentinou... » Fis-je en prononçant la dernière syllabe délicatement. J'adorais le charrier, c'était plus fort que moi.

Depuis la fin du lycée j'avais pris mon propre appartement. Certes, mes parents m'avaient aidé financièrement au début, mais au moins je n'avais personne dans les pattes pour dicter ma vie. Lui, vivait entre trois individus qui foutaient un ramdam pas possible dans son appartement et le pire était qu'il restait muet, comme si ceci était tout à fait normal. J'avais essayé tant bien que mal d'éviter le sujet de conversation sur mon fiancé. En faite, je n'en voyais strictement pas l'intérêt, mais il fallait croire que Valentijn si. Il avait été le premier à me féliciter pour mes fiançailles, il avait été très content de cette nouvelle et il m'avait dit qu'il avait déjà acheté son costume pour l'occasion. Je crois que ce fût le seul de mes amis de se réjouir pour ce mariage. Les autres détestaient mon fiancé comme celui-ci les détestait et je vivais tirailler entre les deux côtés. A force, je me demandais si je voulais réellement me marier à une personne qui ne supportait pas mes proches. Après tout, on devait tout accepter, mais lui refusait. Cela me faisait mal au cœur, je n'avais personne à qui en parler excepté à mon ami, présent auprès de moi qui écoutait toutes mes histoires à chaque fois sans broncher.

Moi, je ne savais plus quoi faire. La bague de fiançailles commençait à peser lourd à mon doigt, et je savais que mes amis pestaient dès qu'ils le pouvaient contre ce mariage et contre mon fiancé. Cela avait surpris Valentijn qui n'en revenait pas de ce que je venais de dire. Oui, je ne savais plus si je voulais me marier, et bien que l'on pouvait avoir des doutes sur son mariage comme me l'avait dit ma mère je pense que l'on ne pouvait pas douter au point de remettre en cause l'union. Sa dernière phrase me fit légèrement sourire, mais très vite se sourire s'effaça de mes lèvres. « Si je me maries, il faut que je choisisse: mes amis ou lui. Moi, je n'ai pas envie de choisir... Je trouve ça injuste. » Je soupirais, finissant les dernières gouttes de mon milkshake au chocolat. « Je crois que je vais tout annulé... Je n'ai pas envie de souffrir à cause d'une stupide bague de fiançailles qui je crois, n'a rien à faire à mon doigt... » Je posa le gobelet près de moi avant de regarder ma main et d'enlever la bague. Je me relevais, la tenant fermement et en me tournant vers l'eau de la fontaine. D'un geste je la laissa tomber dans l'eau. « Plouf. » Fis-je en mimant le bruit de l'eau au contact du bijou.
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyDim 19 Déc - 16:46

Je ne m’attendais pas à ce que Pandora me comprenne, d’ailleurs je n’attendais cela de personne. Pour le commun des mortels, héberger trois personnes gratuitement, même s’ils étaient de la famille, cela résultait de la folie. S’ils avaient bossé pour payer leur part de la maison, c’était envisageable. Le seul hic, c’est qu’aucun ne le faisait et qu’ils ne semblaient pas non plus daigner partir. Moi, ça ne me dérangeait pas. Mon unique crainte était de finir vieux garçon, en habitant toujours avec Gregor qui, lui, aurait fini par choper Alzheimer ou que sais-je. Lui trouver une femme était la meilleure idée que Pandora puisse me donner. Seulement, quel genre de fille pourrait vouloir vivre avec Greg, franchement ? Certes, il était beau, comme tous les hommes de la famille Van Belle. Mais le charme ne fait pas tout. Et quand il s’affalait dans le canapé avec une bière et un paquet de chips, je peux vous assurer qu’il n’avait plus rien de sexy. Ça relevait même plus du film d’épouvante raté, à ce niveau-là. Il faudrait le forcer à se raser, à se passer un coup de peigne, à s’habiller convenablement, à faire du sport pour entretenir son corps, lui apprendre à se comporter à société et les bonnes manières, telles que tenir la porte à une dame, tirer sa chaise pour qu’elle puisse s’asseoir tranquillement, et surtout de ne pas l’emmener au MacDo pour un premier rendez-vous. Mouais, en fait, pour aucun rendez-vous. Bref, je n’étais pas sorti de l’auberge. Je lui adressais un sale regard au commentaire sur mon costume. « Hahaha. » Rire purement sarcastique, bien sûr. « Ce n’est pas ma faut si personne d’autre que moi n’est capable de supporter mes frères. Et je ne crois pas qu’on puisse s’épouser soi-même. Et je te ferais savoir que j’ai eu un tas de petites copines. » Je lui tirai la langue, vexé.

En vérité, elle n’était pas beaucoup mieux que moi, avec son fiancé avec qui elle ne savait plus si elle voulait se marier ou non. Je n’étais, bien évidemment, pas étranger aux histoires de querelles entre ce cher Erwin et les amis de Pandora. A vrai dire, il me semblait que j’avais été le seul à les féliciter. J’ignorais d’où provenaient toutes ces tensions, et je n’avais pas cherché plus loin, je suppose que j’aurais dû. Visiblement, il y avait un problème, et un grave. Bon, ça ne devait pas être amusant tous les jours de se disputer au sujet de ses meilleurs amis. D’ailleurs, ne pouvaient-ils pas tous s’apprécier au lieu de mettre Pandora dans l’embarras. Je la voyais bien, ne sachant pas qui croire, ni vers qui aller en cas d’ennuis. Et si son fiancé venait à lui proposer d’aller vivre dans un autre pays pour être tranquille ? Et si ses amis venaient à gâcher son mariage ? Je saisissais facilement en quoi la situation était inconfortable. Elle trouvait cela injuste de devoir choisir, et elle avait bien raison. Cela n’avait aucun sens de ne pas pouvoir avoir les deux. Amour et amitié, c’était fait pour se concilier, pas pour s’opposer. Mais tout de même, de là à tout annuler, sans en toucher un mot à son futur mari, c’était plutôt bizarre. Comment pouvait-on en arriver là, sérieusement ? Et puis, elle jeta sa bague dans la fontaine.

Je demeurai silencieux, la bouche en o, complètement sous le choc, durant quelques secondes. Ensuite, je ne pus m’empêcher de hurler : « MAIS T’ES FOLLE !? QU’EST-CE QUI TE PREND ? ÇA NE VA PAS BIEN LA-DEDANS OU QUOI ? » Je tenais ma tête entre mes mains, pouvant à peine y croire. Il y avait trop de désinvolture dans ce geste, trop de… « Bon sang, Pandora ! S’il te l’a offerte, c’est parce qu’il t’aime ! En plus, elle a dû lui coûter une fortune ! Tu ne peux pas faire ça sous prétexte que tu ne sais plus où tu en es ! » J’enlevai mon manteau et ma veste de costume et retroussai mes manches avant d’aller récupérer la bague de fiançailles au fond de l’eau glaciale. Je gelai avec ma chemise en coton toute fine et ce n’était pas chose aisée que de retrouver ce bijou parmi toutes ces piécettes qui traînaient autour, si bien que lorsque je retombai dessus, mes doigts avaient viré au violet. J’étais bon pour me les faire amputer. J’étais sans doute idiot de m’en faire autant pour une stupide bague, dont elle ne voulait même pas. Mais j’avais peur qu’elle finisse par le regretter. De toute façon, si elle s’en fichait et qu’elle pesait trop lourd à son doigt, elle n’avait qu’à la rendre à son propriétaire, plutôt que la balancer comme un vulgaire bout de bois. « Et tu comptais faire quoi, après ? Disparaître, sans le prévenir que le mariage n’est plus d’actualité ? Si tu ne veux plus te marier, grand bien te fasse, mais respecte au moins ceux qui t’aiment. » Ce n’était pas une attitude que j’avais coutume de voir chez Pandora, c’était probablement cela qui m’avait le plus perturbé. Je n’avais aucune envie qu’elle change, en tout cas pas de cette manière-là. Je gardai la bague en main, la dévisageant, tentant de comprendre quelle mouche l'avait piquée. Il n’était pas question que je la lui remette avant d’être sûr qu’elle n’allait pas la laisser tomber dans les égoûts.
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyDim 19 Déc - 19:47

J'avais touché un point sensible? Vu le regard qu'il me lançait, il avait horreur que l'on plaisante sur ses costumes. Oh... Les mecs tous les mêmes, dès que l'on touchait un petit peu à leur apparence ou même à leur égo, ils sortaient de leurs gongs. C'était loin d'être une partie de plaisir. Ce n'était qu'un costume, je ne voyais pas pourquoi il en faisait toute une histoire. Au pire, il en rachetait un autre et voilà le problème était réglé. Mais non, il ne fallait que rien ne touche son costume, pas même une minuscule goutte d'eau. J'avais envie de rire, et même de lui dire qu'il était une véritable fille quand il s'y mettait... Mais c'était déplacé non? J'avais déjà arrêté de donner mon opinion sur la situation de ses frères et de lui même, car je savais qu'à la fin je l'agaçais et qu'il pourrait m'envoyer sur les roses à la minute qui suivait. Il disait qu'il ne voyait pas qui d'autres supporteraient ses frères. Il avait raison, moi-même je ne les supporterais pas. J'avais horreur quand les gens restaient poiroter chez vous en profitant de la moindre petite chose. C'était honteux et surtout, très mal poli. Valentijn avait beaucoup de crans, car si ça avait été moi je les aurais mis à la porte avec un minimum d'argent, un coup de pied aux fesses en leur disant de se débrouiller et qu'une nouvelle vie commençait. Puis, j'aurais changé les serrures pour qu'ils ne reviennent pas crécher chez lui en pleine nuit. Ca c'était moi, Valentijn c'était un véritable saint qui disait oui à tout avec sa bouche en forme de cœur. « Tu n'as qu'à déjà acheté un chat. Ca pourrait toujours leur donné un minimum de responsabilité et après hop hop hop ils s'en vont... » Oui l'idée du chat m'était venue comme ça, mais ça pouvait être vraiment une idée. Après tout quand on voulait donner des responsabilités à ses enfants on leur donnait souvent un chien... « Pourquoi j'ai jamais eu le droit de les rencontrer alors? Tu avais peur que je fasse un interrogatoire digne d'une mère voulant protéger son fils? »

J'avais jeté ma bague dans la fontaine tel qu'un bout de bois. Comme si la valeur de ce bijou n'avait pas d'importance à mes yeux. Je l'avais regardé couler dans cette eau empli de pièce de monnaie. Comment les gens pouvaient croire à ses sottises qu'un vœu se réalise quand on jetait une pièce en arrière? Il fallait être vraiment idiots... Je ne me voyais plus en robe de mariée blanche, parcourant l'allée menant à l'autel. Je ne me voyais plus être la femme d'Erwin. Je ne me voyais plus en tant qu'épouse dévouée à celui qu'elle devait aimé jusqu'à ce que la mort devait nous séparer. Je sentais ma main beaucoup plus légère ainsi que mon cœur, comme si un lourd poids venait de s'enlever. On ne devait pas ressentir ça quand on allait se marier... C'était stupide comme attitude, même puéril. La preuve, Valentijn venait de hurler comme si je venais de commettre un meurtre devant ses yeux. J'étais folle à ses yeux d'avoir commis une chose pareille. Gosh! Il ne pouvait pas savoir ce que c'était le cœur d'une jeune femme tourmentée à cause de quelqu'un qui voulait limite qu'elle coupe les ponts avec ses meilleurs amis. Je le regardais, sans ciller, on aurait même pu croire que j'étais devenue une statut de glace. J'avais froid, et aucun de mes membres ne bougeaient, pas même mes paupières ou mes lèvres.

Mes poings se serrèrent alors qu'il me disputait comme une gamine qui venait de faire une bêtise. J'avais failli l'envoyer paitre vulgairement mais la raison l'emporta. « Je n'en veux pas. » On aurait dit une petite fille qui refusait un plat de choux de Bruxelles. Ma mâchoire était crispée alors qu'il me faisait la morale en disant qu'il m'aimait s'il me l'avait offert. Foutaises! « S'il m'aime vraiment comme tu me le dis il me traiterait pas comme ça! Il me collerait pas à savoir toujours ce que je fais et avec qui je suis! La confiance tu connais Valentijn? Il n'en a pas! J'épouse pas un homme qui réagit comme un possessif! » Lâchais-je d'un coup d'une voix violente. Une fortune? J'en avais rien à faire, comme on disait: l'argent ne faisait pas le bonheur. « Si tu y tiens tant que ça à cette bague, prends là et offre là à une fille! » Il avait enlevé sa veste de costume pour aller chercher la bague avec un diamant dans la fontaine. Merde, il était près à tout pour la récupérer, mais moi je n'en voulais pas. S'il me la donnait je la donnerais à un mendiant qui ira prendre l'argent et pourra enfin vivre correctement. Ou alors, j'irais la jeter dans le fleuve, Valentijn ne pourrait pas sauter pour la chercher, se serait du suicide. Il était ressorti, avec la bague. Il voulait que je fasse preuve de courage? « C'est bien beau quelqu'un qui me dit ça alors qu'il vit toujours avec ses frères qui le considèrent comme leur petit toutou. Tu veux peut-être un os pour Noël? » J'étais en colère, j'avais l'impression qu'il ne me prenait pas au sérieux et qu'il croyait que c'était juste un vulgaire caprice.
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyJeu 23 Déc - 15:11

La suggestion de l’animal de compagnie était une des plus courantes, et des plus insensées par la même occasion, que l’on me conseillait. J’imaginais aisément ce que feraient mes frères. La bestiole serait morte ou aurait fugué en une semaine. Comme pour tout, ce serait moi qui finirait par m’en occuper, et donc, ça serait une sorte de frère en plus, vous comprenez. C’était le cadeau empoisonné par excellence, les parents qui pensaient rendre leurs enfants responsable de cette façon se foutaient le doigt dans l’œil. Cela marchait un mois, tout au plus, et puis le pauvre toutou était jeté aux oubliettes parce qu’il perdait l’aspect de la nouveauté, tel un jouet has been. Et, au final, qui devait le promener, le nourrir, le brosser ? Les parents, évidemment. Non, le cas de Gregor ne s’arrangerait pas, du moins pas temps que j’adorerais l’avoir à la maison. Ça avait beau m’épuiser, il fallait bien avouer que dans la famille Van Belle, on haïssait la solitude au point de vivre avec des gens qui ne levaient pas le petit doigt. Notre père ne l’avait pas fait exprès, mais il nous avait élevés ainsi, dans la peur constante de se retrouver seul. Et le décès de notre mère y était pour beaucoup. Je crois que notre père, dans la crainte que les trois dernières personnes qui lui restaient disparaissent, avait tout fait pour que l’on s’accroche à une certaine dépendance envers lui. Et c’est pour cela qu’on revenait chez lui chaque année aux fêtes, que Gregor avait été incapable de devenir adulte et que chacun des fils Van Belle avait de sérieux problèmes relationnels avec les femmes. Je priais sincèrement pour qu’Andreas aille au bout de ses études. Pandora me demanda pourquoi je ne lui avais jamais présenté une de mes petites amies et je répondis du tac au tac : « Parce que ça n’a jamais été sérieux. C’est à croire que tous les Van Belle vont finir vieux garçons. On s’habitue à l’idée, à force. »

La bague de fiançailles de Pandora avait alors fait le grand plongeon et je restai pantois devant tant d’irresponsabilité. Ce n’était pas une pièce de cinq centimes que l’on lance dans l’espoir de réaliser un vœu, c’était tout le contraire, même. En faisant ça, elle anéantissait tout espoir d’un beau mariage et d’une fin heureuse. Oui, vive les contes de fées, quoi. J’étais peut-être le dernier à croire à ce genre de sottises, mais cela m’énervait que quelqu’un qui avait prévu de se marier décide tout d’un coup que non. Ce n’était pas un choix que l’on faisait à la légère, du moins je ne le pensais pas. J’étais sans doute mal placé, moi le type qui n’avait jamais fait de demande en mariage à vingt-sept ans, pour lui faire la leçon. Mais attendez, pourquoi c’était le mec qui devait s’agenouiller et acheter la bague, hein ? Les femmes voulaient l’égalité des sexes, non ? Hum, oubliez. Bref, tandis que je l’engueulais, Pandora se contenta de dire qu’elle n’en voulait pas, comme s’il s’agissait d’une chose sans importance, comme si elle refusait simplement un verre ou que sais-je. J’étais, en un mot, sidéré. Elle ajouta qu’elle n’en pouvait plus de la surveillance de son fiancé. Mais, oh, qu’est-ce que je venais faire dans cette histoire ? Pourquoi c’était moi qui devais chercher sa bague dans la fontaine au lieu de lui ? Il ne pouvait pas tenir compte des sentiments de sa chère et tendre, bon sang ?

« Et… Pourquoi tu n’en as pas parlé avec lui au lieu de me faire une scène à moi ? Pourquoi tu lui as dit oui si tu n’avais aucune envie de finir tes jours avec lui ? Tu aimes quelqu’un d’autre ou quoi ? Tu l’aimes, tu l’as aimé, ou tu voulais juste fuir ton quotidien ? C’est du grand n’importe quoi, Pandora, c’est tout ce que je te dis. » Elle m’avait aussi proposé de l’offrir à une fille, moi. Comme si j’étais assez cupide pour prendre la bague d’un autre pour ça. Surtout pour ça. « Et arrête avec les filles, ça ne te regarde pas, vu que tes histoires avec ton fiancé, enfin, ton ex fiancé je suppose, tu ne veux pas que je m’en mêle. » Malgré cela, je plongeai mes mains dans l’eau gelée pour récupérer ce bijou plein de promesses. Quand je l’eus entre mes doigts, je ne sus plus quoi en faire. Je la rendais à Pandora et elle le balancerait probablement ailleurs, sans que je ne le sache. Que pouvais-je y faire, après tout ? C’était idiot de ne pas avoir laissé cet anneau là où il était. J’irais le remettre à Erwin, aussi ? Du style : ‘tiens, mec, ta fiancée veut plus de ça, alors je suis venu te la rapporter’. Mais bien sûr. Pourquoi ce serait à moi de le faire ? Elle me reprocha encore une fois le fait que je prenais trop soin de mes frères et je ne compris absolument pas quel était le rapport. Je ne comptais pas épouser mes frangins. « C’est vrai, c’est mieux d’être une fille qui ne pense qu’à sa petite personne et qui prend ses décisions à pile ou face. Bravo, si c’est pour devenir comme toi, je crois que je ne me séparerais jamais de ma famille. J’ai eu l’habitude d’être déçu par Greg, tu sais. Mais je ne m’imaginais pas qu’un jour ce serait toi qui me décevrait. Je ne te demande pas de l’épouser, si tu ne le veux pas, c’est ta vie. Mais il y a d’autres moyens d’annuler un mariage. »
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyJeu 23 Déc - 21:35

Je me demandais si plutôt, c'était lui qui ne voulait pas voir ses frères partir? Avait-il un manque d'attention? J'espérais juste que tout ça ne tourne pas vers l'inceste à force... Manquerait plus que ça. Je lui avais mis plusieurs idées pour se débarrasser de ses frères et avoir enfin un appartement tout seul pour lui, tel qu'avait tous les jeunes de son âge. Ou plutôt les vieux de son âge. Après tout, il était plus âgé que moi. A croire que c'était la jeunesse qui devait dicter la conduite des plus anciens. Blasant. A force je n'avais même plus d'idée à lui suggérer, je baissais les bras. Après tout, il ferait ce qu'il voudrait. Qu'il garde ses frères mais qu'il ne vienne pas pleurer dans mes bras pour se plaindre d'une quelconque alliance contre lui. Je le voyais déjà dans mes bras en train de rouspéter des injures contre ses frères – quoique sa bouche en forme de cœur était telle, qu'il n'oserait même pas dire un gros mot de peur que ce cœur se briser -, en serrant contre lui une peluche en forme d'un quelconque animal. Je restais silencieuse, il me déclarait que les Van Belle étaient sans doute d'une certaine manière maudit et qu'ils devaient finir vieux garçons. Absurde. D'où est-ce qu'il sortait une pareille idée? « Tu te moques de moi j'espère? » J'avais froncé les sourcils alors qu'il restait dans la perspective de cette idée, et que même il s'y habituait. « Tu veux peut-être que je te fasse conseillère matrimoniale? » hum. C'était sans doute une mauvaise idée, qui voudrait d'une conseillère dans ce domaine avec une femme qui ne savait même pas si elle allait épouser son fiancé ou non. « Qu'est ce que tu peux être idiot parfois! Ce n'est pas parce que tu ou ils ont personnes, que dans cinq ans ce sera pareil! »

A croire qu'enfin de compte j'étais une femme égoïste et qui ne pensait à personne. Du moins, c'était ce que Valentijn insinuait. Je venais de lancer ma bague de fiançailles dans la fontaine et il l'avait récupéré en mettant ses mains dans cette eau glaciale. Il y tenait tant que ça au mariage? Si c'était le cas, je lui donnais ma place volontiers. Non mais, il ne pouvait pas comprendre mes doutes? Je ne savais plus où j'en étais, et tout ce que j'avais, c'était des reproches, une morale à deux balles. Je le regardais alors que mes joues devenaient roses quand il me demanda si j'aimais quelqu'un d'autre. Stupide...ou pas. Je rigolais légèrement, essayant de dissiper mon doute. « Tu dis vraiment n'importe quoi! Moi? Aimer quelqu'un d'autre? Pourquoi ferais-je un acte aussi désespéré? » Je mis une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Ma main tremblait, et bien que j'essayais de mentir, j'avais eu toujours du mal à dissimuler la vérité. « Et puis, tu es qui pour me poser des questions pareilles?! Mêles toi de tes affaires! » Je me sentais comme une petite fille perdue dans une immensité de questions sans réponses. J'avais l'impression d'avoir mon père à cet instant précis devant moi qui me faisait la morale pour une quelconque bêtise... Sauf que là, ce n'était plus une bêtise, mais un grand désastre que j'étais en train de provoquer à cause de tous les doutes qui se faisaient dans ma tête. Je bougeais mes doigts dans tout les sens alors que je me sentais complètement ridicule.

Mon visage avait blêmi d'un coup. Jamais, jamais il n'avait osé me sortir une chose pareille. L'avais-je mérité? Surement, mais mon égo prenait toujours le dessus. Je balbutiais quelques mots: « Je... je rêve où tu viens de me traiter d'égoïste à l'instant?! » J'avais les yeux ronds comme des billes, je venais de tomber de haut. Ses propos me blessèrent tout particulièrement. « Je te déçois? Merde Valentijn! » J'avais tellement crié que plusieurs personnes se retournèrent vers nous. J'avais les larmes aux yeux tellement je me sentais blessé. « Tu vas voir je vais te décevoir plus alors! Au point où l'on est! » Je pris la bague qu'il avait dans la main avant de le pousser dans la fontaine et de laisser son costume tomber dans l'eau pas très propre. « Oh, désolée... je n'ai vraiment pas fait exprès! » Fis-je d'un ton extrêmement sec. Je pris mon sac et jeta le gobelet du milkshake dans la poubelle du coin avant de marcher quelques pas et de me retrouver juste au dessus d'une bouche d'égout. « Tiens tu sais quoi? » Fis-je en me retournant pour qu'il regarde, je laissa alors tomber la bague de fiançailles dans le trou. « Voilà ,je réagis encore comme une fille parfaitement égoïste! » J'avais craché ces mots, alors que je ravalais mes larmes. J'aurais jamais cru qu'un jour, on se dispute ainsi.
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyMar 28 Déc - 18:31

La malédiction Van Belle n’était pas qu’une simple légende. Notre père avait été le seul garçon qui s’était marié dans la génération précédente. Et pourtant, il avait quatre frères. Et son épouse était décédée. Quant à nous, ses fils, il ne fallait pas être bien futé pour comprendre qu’on avait un problème avec les femmes. Entre Gregor qui ne savait pas comment s’y prendre et qui recherchait la bonne autant que de chercher un job, Andreas qui les faisait fuir comme la peste (pas étonnant, vu sa tronche) et qui, dès qu’une mordait à l’hameçon, la dégoûtait à jamais des hommes, et moi qui m’occupais plus de mes frères et qui ne regardais même plus les jolies filles dans la rue, il y avait du souci à se faire. Dans la famille, on était littéralement des handicapés de l’amour. Pandora se proposa de jouer les agences matrimoniales, mais c’était inutile. Je n’avais vraiment pas de place dans ma vie pour une femme et des enfants, c’était aussi simple que cela. J’avouais cependant qu’elle avait raison, dans quelques années, je serais peut-être prêt. Enfin, je pouvais tout aussi bien être totalement désillusionné. Seul l’avenir le dirait. Pour l’instant, je ne me faisais pas de souci, puisque j’étais complètement concentré sur Pandora et ses ennuis avec son fiancé. A côté, ma vie de célibataire esclave de ses frères, c’était le paradis terrestre. Sérieusement, quand on regardait un peu autour de soi, ça ne donnait pas trop envie de se caser, au final. Le nombre de divorces, de nos jours, devait clairement dépasser le nombre d’unions sans nuage.

Aimer quelqu’un d’autre. L’idée m’avait parue plus que plausible. Après tout, les gens qui avaient des doutes sur leur couple, c’était toujours parce qu’il y avait un mystérieux inconnu épouvantablement attirant à l’arrière-plan. D’accord, j’avais peut-être visionné trop d’épisodes des Feux de l’Amour. Mais la façon dont elle répondit à cette stupide question me mit la puce à l’oreille. Non, je n’avais pas un radar qui savait dire quand on me cachait la vérité ou non. C’était plutôt que Pandora mentait mal, très mal. Et puis, un acte désespéré, elle parlait de ça comme s’il s’agissait d’un suicide. Cela n’avait aucun sens. Je la dévisageais, ne la reconnaissant plus. Cependant, je me retins de l’interroger sur cette personne, comme elle me le fit si bien remarquer par la suite, ce qui confirmait sa culpabilité à mes yeux, ce n’étaient pas mes oignons. J’étais qui ? Son ami. Elle l’avait passablement oublié, on dirait. Je ne fis pas un seul commentaire, trop occupé à réfléchir à qui pourrait être son amoureux secret. Je l’avais ensuite traitée d’égoïste, et oui, je n’aurais pas dû. Mais je n’avais rien trouvé d’autre pour décrire son attitude. Je m’en foutais qu’elle annule son mariage, je voulais juste qu’elle prenne conscience de ses actes. Elle se comportait comme une gamine pourrie gâtée, et il n’y avait rien pour atténuer cela. Bien sûr, je ne m’attendais pas à demeurer « impuni ». Mais j’étais loin d’imaginer qu’elle allait me pousser dans la fontaine.

Mon visage était crispé tandis que je sortais de l’eau. Non seulement j’étais trempé jusqu’à l’os, mais il est très douloureux d’atterrir dans un monument public. J’allais avoir des bleus, génial. J’attrapai ma veste de costume qui flottait pitoyablement et grimaçai devant son état catastrophique. Ainsi que mon propre état, mes cheveux mouillés se collaient à mes joues, je détestais cette sensation, en particulier les gouttes qui ruisselaient le long de mon cou. Néanmoins, je n’avais pas bronché, et on pouvait m’applaudir pour ça. J’essorai mes vêtements du mieux que je le pouvais étant donné que le vent me glaçait le sang et que je ne souhaitais pas me déshabiller au beau milieu de la place. Tout le monde avait vu la scène, mais je n’y prêtais guère attention. J’étais toujours digne quand j’avais honte, c’était ridicule. Je me rapprochai d’elle en vitesse, en faisant flotch, flotch, bruit très agréable à entendre et je m’agrippai à son bras afin qu’elle ne puisse pas s’en aller. « Tu t’enfonces. C’est gentil de me donner raison, mais tu n’étais pas obligée d’en faire tant. » Maintenant, peu m’importait la bague. Je n’irais pas la chercher au fin fond des égouts, si vous voulez savoir. Je desserrai ma mâchoire et lui servit un de mes sourires atrocement enthousiastes, par simple esprit de contradiction. « Alors, c’est qui ? » fis-je d’un air innocent. Je voulais connaître qui était le gars qui la faisait pousser ses amis dans les fontaines, j’avais le droit, non ? Après tout, j’étais directement concerné par la chose. « Ne me dis pas qu’il n’existe pas, parce que tu mens plus mal qu’une fillette de cinq ans. Niels, peut-être ? » lui murmurai-je à l’oreille, pour bien la faire enrager. « Au fait, tu me dois trois cents euros, fais-moi un virement. Si tu ne veux pas me rembourser, je porte plainte, et j’ai beaucoup, beaucoup de témoins, ma chérie. »
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Violet Asslinger
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyMar 28 Déc - 21:32

Je n'avais jamais été forte pour les mensonges. Déjà toute petite quand je faisais une bêtise, je me mettais à pleurer directement au lieu d'inventer une quelconque histoire pour sauver ma peau. Une fois, à l'école primaire, je n'avais pas fait signer mon devoir et au lieu de dire une absurdité genre: mon chien à manger le devoir. Je me suis mise à fondre en larmes en plein milieu de la classe en suppliant le professeur de ne pas me punir parce que je n'avais pas fait exprès. Pathétique. Je ne vous explique même pas comment les élèves se moquaient de moi par la suite. Faut dire, j'avais eu une éducation digne de ce nom. Mes parents m'avaient toujours répété que les mensonges s'étaient le mal absolu et que si je mentais ne serait-ce qu'une fois, le diable viendrait me chercher, m'embrocheraient à l'aide de sa fourche et me ferait rôtir en enfer. Les parents des fois... Ils inquiétaient plus les enfants qu'ils ne les rassuraient. Je leur en veux encore aujourd'hui. La preuve, je n'arrive pas à dire une phrase sans balbutier quand je voulais mentir. Encore pire, je me mettais à rire comme une débile en niant les faits. D'un côté c'était pratique pour mes amis pour qu'ils me tirent les vers du nez. Ainsi, je devais toujours leur dire la vérité et rien que la vérité, comme dans un tribunal enfin de compte. Aimer une autre personne qu'Erwin? Oui sans doute vu comment j'avais ignoré le fait. Mon cœur était tourmenté en ce moment et je n'arrivais plus à comprendre ce que mon cœur souhaitait réellement. C'était stupide, mais j'étais stupide non?

Je l'avais poussé dans la fontaine rapidement. Tant pis pour lui, l'eau était gelée et la pierre particulièrement dur, mais ce n'était rien au vue de ce que je ressentais au plus profond de mon être. Il m'avait blessé. Blessé comme il ne l'avait jamais fait. En fin de compte, derrière son sourire angélique se cachait un diable. Où était sa fourche? Je commençais à marcher sur la place pour m'éloigner de lui. Fuir n'était pas la solution, mais mon cœur me faisait souffrir. J'avais l'impression qu'il s'amusait à enfoncer des aiguilles de plus en plus douloureuses. Qu'est ce qu'il voulait? Me voir pleurer? Me voir me marier et être malheureuse toute ma vie? Ma vie n'était pas comme dans une série télévisée! On ne pouvait pas revenir en arrière, alors que sur un DVD on avait qu'à faire retour en arrière et on avait la scène que l'on voulait visionner. Je marchais alors que j'entendis un bruit derrière moi. Flotch, flotch. Le retour du monstre marin. Il manquait juste des tentacules et il aurait été parfait dans le rôle de la pieuvre sous-marine. Tout ce que je voulais s'était à présent me retrouver dans mon appartement et ne plus sortir... Valentijn pensait autrement. Rapidement il m'avait agrippé le bras, et sa main glaciale me fit frissonner. Il aurait pu se réchauffer les mains avant du moins un peu – oui c'est moi qui dit ça, alors que je l'ai poussé dans l'eau glacé -. Je fis un mouvement brusque en enlevant mon bras. « Va croupir en enfer Valentijn! » Je ne souriais pas, les sanglots éreintaient ma gorge. Il ne se rendait pas compte à quel point il venait de me faire du mal. Valentijn où l'insouciance qui perdurait. J'avais envie de le frapper par moment tellement il jouait l'enfance innocente avec ses phrases.

J'avais repris mon chemin, mais il n'en restait pas là. Qui? Mon cœur commençait à battre vite. Il n'allait plus me lâcher, je le connaissais, il irait jusqu'au bout, peu importe les moyens, pour connaître sur qui j'avais des sentiments. « Personne! » Lâchais-je d'un coup, bien décider à ce qu'il arrête avec son petit interrogatoire bas de gamme. Il était peut-être gelée, mais bon dieu, qu'est ce qu'il parlait, au moins ça le réchauffait peut-être. Je sentis mon sang ne faire qu'un tour quand il me murmura le prénom de Niels à l'oreille. Merde. Il savait? Non, il ne savait rien, il voulait juste que je tombe dans le panneau. Il me collait et j'en avais marre, il voulait que je perde mes moyens. Sans que je m'en rende compte je le frappais. Oups. Ca a du faire mal. Un coup dans les parties génitales. Je mis mes mains devant ma bouche en le regardant se tordre de douleurs. Merde. Qu'est ce que je pouvais « Pardon Valentijn! Excuse-moi! » Je grimaçais avant de m'agenouiller devant lui. « Ca va?! » Question stupide me direz-vous. « Tu m'as énervé merde tu sais que je peux être horrible! » Oui, une nouvelle fois c'était de sa faute et pas de la mienne. Je le regardais pour voir si tout allait bien, en plus il me disait que je lui devais … trois cents euros? Qu'il crève. Je me releva rapidement en le laissant au sol. « Si tu as assez de force pour me réclamer de l'argent, tu survivras. Et tes trois-cents euros tu peux rêver! Tu gagnes pas assez d'argents?! Arrêtes d'acheter du haut de gammes aussi! » Je soupirais avant de voir son regard. « Tu vas me balancer chez les flics si je te fais pas ce virement?! »
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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyDim 2 Jan - 22:43

Croupir en enfer, moi ? J’haussai un sourcil sceptique. N’importe quelle autre phrase haineuse m’aurait fait souffrir, mais là… Je me retenais tout simplement de rire. J’avais l’impression d’être dans un film d’horreur où des êtres maléfiques étaient poursuivis par un prêtre avec une croix et de l’ail. J’avais cessé de croire en Dieu et compagnie lorsqu’à mes neuf ans, mon père m’expliqua que le Père Noël n’existait pas et que c’était lui qui mettait les cadeaux sous le sapin. Que ce n’était qu’une invention pour faire rêver les enfants. Ce à quoi j’avais répondu : « alors Jésus aussi c’est pas vrai ? ». Oui, j’avais de la suite dans les idées, à l’époque. Mon père s’en était mordu les doigts et n’avait jamais réussi à me reconvaincre que ce que racontait la Bible était réel. Donc, vous comprenez bien que la remarque de Pandora me donnait plus envie de rigoler que de me mettre à genoux pour prier le seigneur de me garder une place au paradis. Cependant, aucun éclat de rire ne sortit de ma gorge, je me pinçais les lèvres pour m’en empêcher, car mon amie, elle, était sur le point de pleurer. Je n’étais pas sans-cœur, loin de là, j’étais toujours le premier à sangloter devant les films dramatiques et autres bêtises, mais je devais bien avouer que la colère m’aveuglait légèrement en cet instant, même si je souriais. S’il y avait bien quelque chose que je ne supportais pas, c’était que l’on me prenne pour son confident attitré pour après me pousser dans la fontaine. Elle aurait au moins pu préparer le terrain avant de balancer qu’elle ne voulait plus se marier, et aussi de jeter sa bague de fiançailles dans la flotte. C’était une attitude totalement puérile. Et elle le savait très bien, c’était ça qui m’agaçait le plus. Elle voulait avoir raison alors qu’elle avait tort et il n’y avait rien de plus énervant. Je n’étais peut-être un puits de sagesse, mais vous serez d’accord avec moi pour dire qu’elle se comportait comme une gamine égoïste. Il n’y a que la vérité qui blesse et elle allait presque fondre en larmes. CQFD.

J’ai toujours trouvé désagréable que mes amis fassent des choses qu’ils n’étaient pas supposés faire. La sensation de ne plus reconnaitre quelqu’un qui nous est cher est particulièrement atroce pour moi. C’était ce que je ressentais en ce moment même, en dévisageant Pandora qui me criait qu’elle n’aimait personne d’autre. C’est cela, oui. Je n’étais pas dupe. Elle pensait que me faire tomber dans de l’eau glacée allait me rendre débile et muet ? Elle pouvait toujours courir, j’étais bien décidé à la suivre et la harceler de questions. C’est alors qu’elle me frappa et pas à l’endroit idéal, si vous voyez ce que je veux dire. Cette femme était une sadique sans nom, c’était ce à quoi je songeai en portant mes mains à mes parties et en sautillant tellement ça faisait mal. J’avais touché un point sensible. Fallait donc qu’elle se venge sur mon point sensible physique. Je me laissai tomber par terre parce que j’en avais marre de sauter comme un kangourou, j’avais l’air con. C’est là qu’elle s’excusa. Mais oui, bien sûr, et moi je suis la Reine d’Angleterre, nan mais oh ! Et elle me lâcha un « ça va » genre comment ça pourrait aller ? Je lui réclamai rapidement l’argent qu’avait coûté mon costume, j’étais encore capable de réfléchir et puis il fallait que je lui demande avant qu’elle ne s’en aille, juste pour l’embêter. Je lui lançai un regard noir lorsqu’elle me suggéra d’arrêter d’acheter des vêtements de marque, mon seul petit plaisir, je n’allais pas m’en priver de sitôt. « Où je pourrais te balancer d’autre, sérieux ? Et pour coups et blessures aussi. Ça crève, t’es vraiment un monstre ! »

J’avais dit ça en grimaçant, à la fois parce que je souffrais le martyr et aussi parce que je me marrais, sans savoir pourquoi. J’étais bon pour être interné si ça continuait ainsi. Elle me faisait rire. Madame ne voulait pas que je me fasse marcher sur les pieds par mes frangins et que j’arrête de leur payer tout ? Et ben je m’entraînais sur elle ! Je l’obligerais à me rembourser. « Tu dis toujours que je suis qu’un petit toutou bah voilà, je me défends. Si t’as pas trop d’argent en ce moment, c’est pas grave, t’as au moins un euro. A raison d’un euro par jour, dans moins d’un an, tu auras effacé ta dette. Je suis gentil, je te demanderai pas d’intérêt. »J’étais tout de même bien aimable de ne pas l’insulter ou quoi que ce soit. N’importe quel homme dans ma situation aurait gueulé plus de jurons que dans toute une vie. Ma politesse était restée imperturbable, mon père pouvait être fier de lui et de mon éducation. Ou pas. Je me relevai doucement tandis que la douleur s’estompait lentement. « Et si tu t’en vas sans me donner mon euro, ça sera délit de fuite, aussi. Si moi je vais croupir en enfer, toi tu croupiras au moins deux jours de prison, ma chérie. »


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MessageSujet: Re: où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn   où étais-tu encore fourré? ft. Valentijn EmptyVen 7 Jan - 21:44

Je crois que jamais des propos ne m'avaient fait aussi souffrir, surtout venant de mon ami d'enfance. Me voyait-il ainsi? Une pauvre femme égoïste qui ne pensait qu'à se plaindre? Je ne le souhaitais pas au plus profond de moi. Je le fixais, les yeux embrumés de larmes comme si j'étais sur le point de pleurer d'un moment à un autre. Aucune larme ne coulait, je restais statique, le regard plongé dans celui de Valentijn. Quand j'étais dans un tel état pitoyable, je me mettais à faire n'importe quoi. La preuve, j'avais jeté ma bague de fiançailles aux égouts, j'avais poussé mon ami dans la fontaine publique, et pour finir j'avais tenté de le castrer. Oui, en faite, comme il le disait si bien, j'étais peut-être un monstre. Pourtant, j'avais un véritable visage de poupée, tirant sur les traits d'ange, comme quoi les apparences étaient trompeuses. Son regard noir me refroidit, je crois vraiment, que jamais il ne m'avait haï autant. Je ne pouvais plus jouer les bonnes cartes, au contraire il me restait seulement les mauvaises cartes dans les mains et je n'avais pas de joker à ma portée. J'étais en train de perdre la partie et il aurait bientôt la couronne sur la tête en déclarant: victoire. Je m'étais relevée, sans le regarder. Il me réclamait de l'argent, il n'allait pas si mal que ça après tout! Qu'est ce qu'il pouvait être cupide parfois, il me tuait à petit feu. J'avais fais deux pas, bien que le fait qu'il m'ait traité de monstre, restait au travers de ma gorge. J'avais beau avaler ma salive vingt fois à la suite, le mot restait coincé dans mon œsophage. Pas de chance à croire. De toute façon, je n'avais jamais été chanceuse et ce n'était pas maintenant que j'allais commencé à l'être. Il n'y avait qu'à voir les jeux à gratter, je payais un ou deux euros et je me retrouvais sans argent en plus. J'avais laissé tomber depuis un long moment, disant que de toute façon c'était qu'une sale arnaque et qu'il n'y aurait jamais de gagnant qui remporterait mille euros rien qu'en grattant des cases. « Si j'étais vraiment un montre, tu serais déjà dans mon estomac pour tout ce que tu viens de me dire! »

Alors qu'il vauciférait des mots contre moi, je restais debout à regarder les rues qui s'allongeaient tout le long de la place. J'aurais dû partir en le laissant là à crever de douleur. Pour coups et blessures? Il croyait vraiment que j'irais en prison pour ça? Je pouvais sortir mon visage de la fille idéale que l'on rêvait tous d'avoir, ce que j'avais fait quand j'étais plus jeune pour que ce soit Niels qui soit puni au lieu de moi dès qu'un d'entre nous faisait des bêtises, et souvent ça marchait. Il fallait juste sourire, prendre un air de chien battu et de déclarer que l'on avait fait que de se défendre. Oh oui, ça marcherait très bien! Il tenait tant que ça à ce que je finisse en prison ou c'était une impression? Hum, je pariais même qu'il ne viendrait jamais me voir si j'étais en blouse orange en train de ramasser les ordures quelque part. Non. Monsieur vivait sur son succès en dormant le soir tranquillement à tête reposée avec un compte en banque remplis de beaux petits billets... Quant à moi malgré mon salaire d'institutrice, j'avais bien du mal à joindre les deux bouts par moment et il n'était pas rare que je vienne à l'improviste pour diner ou déjeuner chez mes parents, et ainsi j'avais toujours les questions si tout allait bien, s'il n'y avait pas de problèmes. Je soupirais avant de sortir mon porte monnaie et de lui tendre son euro. « Content?! »

J'avais refermé d'un coup mon porte monnaie avant de le fourrer dans mon sac. Je ne croisais pas le regard de Valentijn, comme si j'avais peur de me faire disputer pour une quelconque bêtise. Digne d'une enfant de trois ans. Mes lèvres tremblèrent, je pensais faillir à tout moment devant lui, pourtant j'essayais de calmer mes sentiments qui me rendaient dans un état qui était pesant pour mon corps et mon esprit. « Si je sautes... tu sautes Valentijn? » Cette question pouvait s'avérer suicidaire certes, mais ce n'étais pas le cas... Je voulais juste savoir si on restait aussi proche, s'il serait là quoiqu'il arriverait par le futur...


HJ: c'est merdique ><
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