(m) CHACE CRAWFORD ♦ i'm sorry for blaming you, for all the things i couldn't do.

Des grosses gouttes tombant du ciel s'écrasaient sur la pluie de parapluies ouverts à présent dans le petit cimetière. Des phrases, répétées, presque marmonnées par le prêtre présent, et les regards dans le vide des personnes présentes nous laissaient croire que tout ça n'était que mascarade. Qu'ils n'étaient que des machines, enterrant la seule chose qui auraient pu leur servir de cœur. Parmi eux, une jeune femme, longs cheveux bruns, yeux noisette, perdue dans cet amas de douleur. Dans les bras de son père, elle observait le cercueil qui se trouvait là. Et à la fin de la cérémonie, elle sortit son mouchoir, et se retint de pleurer. La pluie lui servirait d'alibi. Portant sa main à sa joue, elle essuya les quelques larmes qui s'y trouvaient, et alla saluer et remercier ceux qui étaient venus aujourd'hui, en l'honneur de son mari. Et oui, son mari. Elle avait été mariée, pendant six mois, aux plus parfaits des hommes pour elle. Son meilleur ami de toujours, Mark. Ils s'étaient entendus dès l'arrivée de la petite fille à Amsterdam. Et leur mariage, bien leur jeune âge, fut comme une évidence pour eux. Et le destin avait encore décidé de les séparer. De séparer les gens qui comptent aux yeux de Barbara d'elle-même. Dès qu'elle commençait à s'attacher à une personne, il lui arrivait toujours quelque chose. Elle en avait assez, bien trop assez. Une fois tout le monde salué, elle prévint ses parents qu'elle rentrait chez eux. Et quelques minutes plus tard, elle se retrouvait dans la maison familiale, lieu où elle résidait depuis la mort de son époux. Cet endroit était gorgé de tellement de souvenirs, qu'elle sentit ses jambes faiblir. Le surplus de sentiments forts, elle n'aimait pas ça. Elle n'arrivait jamais à le gérer, comme en ce moment. Montant nonchalamment les marches de l'escalier, elle arriva à sa chambre, dans laquelle se trouvait, à côté du lit, un berceau. Pourquoi donc ? Pour sa fille. Vous avez bien entendu, Babsi et Mark avaient eu une fille, qui n'avait que six mois justement. Et le fait de savoir qu'elle n'aura pas de père rendait Babara malade. Si seulement elle avait pu le connaître comme elle l'avait connu. La prenant dans ses bras, elle entendit ensuite la porte d'entrée sonner. Ouvrant la porte, elle vit Klaus. Et sa vision lui donna des frissons. Elle ne s'habituerait au fait que son défunt mari avait un frère jumeau. Elle pensait toujours le voir à travers lui, chose qui était assez horrible vu les circonstances. Et vu l'amour que Klaus lui avait toujours porté. Pas besoin d'avoir fait de grandes études de psychologie pour voir que ce garçon était fou d'elle. Et surtout depuis la mort de son frère. Il a toujours su qu'il n'était que le deuxième, mais il tenait à les aider, elle et sa fille, qui était donc sa nièce. Mais Babsi ne voulait pas l'entendre, ayant bien trop peur de succomber, et de le regretter ensuite. Elle lui claqua donc la porte au nez, et lui ferma la porte de son nez définitivement. Et maintenant, un an plus tard, elle le regrette amèrement. Klaus était important dans sa vie, malgré tout ce qu'elle voulait bien croire, et sans lui, sa vie n'est plus la même. Mais on doit assumer ses décisions n'est-ce pas ? Même si ça fait mal. Ou sinon, on tente de réparer ce qui est cassé, solution que Babsi préfère. Mais ce ne sera pas aussi facile, elle sait qu'il faudra qu'elle se batte, mais il est bien temps de donner une petite leçon à la vie, me trompe-je ?